
Pour un cessez-le-feu, à Sainte-Soline et ailleurs
Allain Bougrain Dubourg et Matthieu Orphelin, Président et Directeur Général de la LPO, appellent à une mise en pause des projets conflictuels et à l’organis...
La force de la LPO réside dans sa couverture territoriale et son maillage de proximité permettant l'implication conviviale et militante de nombreux citoyens dans les activités et les combats menés par l'association en faveur de la biodiversité.
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Présumés coupables, laissons les vivre !
Chaque espèce animale est essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes. Et pourtant nous nous permettons d’en considérer certaines comme indésirables, nuisibles et de les classer comme Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD), afin de les détruire en toute légalité.
C'est le cas de la belette, la fouine, la martre, le Renard roux, le Corbeau freux, la Corneille noire, la Pie bavarde, le Geai des chênes et l’Étourneau sansonnet. Cette liste, renouvelée tous les 3 ans par le ministre de l’écologie puisque chargé de la chasse, est en vigueur jusqu'au 30 juin 2023.
C'est pourquoi la LPO a décidé de se mobiliser pour défendre ces espèces avec l’objectif de voir cette liste disparaître, ou tout au moins considérablement réduite.
En savoir plus sur la campagne Présumés coupables
Mathieu, le naturaliste barbu de la LPO Aquitaine est de retour. A ses côtés, apprenez à (re)connaître la faune sauvage proche de chez vous pour mieux la protéger !
Retrouvez tous nos conseils biodiversité.
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Le faux coupable
© Renard roux (Vulpes vulpes) – Crédit photo : Fabrice Cahez
Présent sur l’ensemble du territoire, le renard est facilement reconnaissable à son pelage roux. Autrefois appelé goupil, ce cousin du chien vit à la ville comme à la campagne, dans un terrier qu’il a rarement creusé. Chaque année, un renard est capable de capturer jusqu’à 6000 petits rongeurs, surtout des campagnols, et permet ainsi de réguler ces ravageurs de cultures tout en limitant la propagation de certaines maladies comme la borréliose de Lyme, dont l'incidence augmente en France.
Pourtant le renard est classé par le ministère de l'écologie parmi les espèces susceptibles d'occasionner des dégâts, les ESOD. En conséquence, près d’un demi-million d’individus sont tués annuellement par tir, piégeage, chasse à courre ainsi que la vénerie sous terre, une pratique particulièrement cruelle qui consiste à déterrer l’animal acculé dans son terrier par des chiens, avant de l’achever à coups de couteau, de barre métallique ou de tout autre moyen aussi barbare.
Pourquoi un tel acharnement ? La protection des élevages de volailles est la raison la plus souvent avancée, alors que de solides clôtures permettent aisément d’en éloigner l'animal. Les renards sont aussi accusés de véhiculer l’échinococcose alvéolaire bien que des études montrent que leur élimination est inutile pour stopper cette maladie parasitaire transmissible à l’homme, voire qu’elle favorise sa progression. La rage, éradiquée de France depuis plus de 20 ans, est même encore parfois évoquée pour tenter de justifier l'injustifiable.
La réalité est que ce prédateur opportuniste s'attaque aux proies faciles que constituent les millions de faisans, perdrix et autres lapins élevés dans des conditions déplorables avant d'être relâchés dans la nature pour servir de gibier aux chasseurs. Il est temps de faire cesser cette aberration !