Néonicotinoïdes : pas sans l'avis de l'ANSES !

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Dans une lettre collective adressée à la ministre de l’Agriculture, la LPO et plusieurs organisations exigent que l’Agence nationale de sécurité sanitaire soit systématiquement consultée avant de permettre l’usage de ces pesticides dangereux qui viennent d’être ré-autorisés en France.

En dépit d’une forte mobilisation citoyenne, le Parlement vient de voter la loi Duplomb qui supprime l’interdiction générale des néonicotinoïdes en France décrétée en 2018. Ces insecticides, connus pour empoisonner les écosystèmes naturels, ne deviennent pas pour autant automatiquement disponibles : ils sont désormais soumis à une évaluation au cas par cas avant toute autorisation de mise sur le marché (AMM).

Deux voies sont possibles :

  • Dépôt d’une demande d’AMM auprès de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
  • Procédure d’urgence qui permet au ministre de l’Agriculture d'autoriser, pour une durée maximale de 120 jours, un produit interdit en France mais dont la substance active est autorisée par l'UE, pour un usage justifié et en l’absence de solution alternative. Cette procédure prévoit également la possibilité de consulter l'ANSES en préalable.

Dans une lettre collective adressée ce 9 juillet à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, la LPO et plusieurs organisations (FNE, Humanité et Biodiversité, SNPN, OPIE, FSVF, ASEF) ont exigé que l’ANSES soit systématiquement consultée pour obtenir un avis scientifique indépendant, sachant que l’agence n’a jamais pu se prononcer sur les risques sanitaires des molécules concernées.

Il n’y a aucune justification à court-circuiter l’évaluation scientifique, ainsi que la consultation démocratique du public, avant de laisser répandre dans l’environnement des substances présentant une telle dangerosité.

Documents à consulter

Courrier à la ministre de l'Agriculture
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