Expédition au Maroc : une expérience riche en observations !

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En partenariat avec le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, Yohan, Nicolas et Mathieu de la LPO Aquitaine ont participé à une expédition naturaliste au Maroc, du 2 au 9 mai.

Bruant du Sahara

Bruant du Sahara © Nicolas Mokuenko

L'objectif de cette expédition ? Améliorer les connaissances naturalistes du massif de Zerhoun autour de la Ville de Moulay Driss Zerhoun dans le cadre d'un projet de Parc Naturel Régional.

Cette mission a été l’occasion pour l’équipe de 10 naturalistes français d’échanger avec les marocains et les naturalistes locaux autour des spécificités locales culturelles, paysagères et naturelles. 

Au terme d’une semaine d’inventaires diurnes et nocturnes, la zone d’étude ressort très riche et diversifiée. Depuis le lac de barrage et son désert de sel jusqu’à la forêt du massif de Zerhoun qui culmine à 900m, en passant par les oliveraies et les cultures traditionnelles, les découvertes se succèdent pour le plus grand plaisir des observateurs. 

Au niveau des oiseaux, les rapaces sont bien présents avec les faucons laniers, pèlerins et crécerellettes, l’Aigle botté omniprésent ou encore la Buse féroce. Les bondrées apivores et les vautours fauves en pleine migration survolent le lac où se nourrissent les flamants roses et de nombreux limicoles, non loin des traquets rieurs et oreillards. Les guêpiers et les rolliers d’Europe animent le ciel sous le chant des bruants du Sahara et des bulbuls des jardins.

Les insectes ne sont pas en reste avec de nombreux papillons observés, comme la Piéride du sisymbre, la Piéride du cléome, l’Azuré du jujubier ou encore la Proserpine africaine. Une diversité liée à une agriculture encore très manuelle sans utilisation de produits phytosanitaires qui permet de maintenir une belle diversité de fleurs messicoles, à l’exception de certains secteurs impactés par le surpâturage ovin. 

La diversité des milieux permet également la présence d’un cortège d’amphibiens et reptiles, dont certains sont endémiques au Maroc. Au total, 20 espèces ont été observées, dont le Saurodactyle à bandes, l’Orvet du Maroc, la Couleuvre à capuchon, le Crapaud de Maurétanie ou encore la Grenouille du Sahara. 

Enfin, un des grands moments du séjour aura été la découverte de grottes abritant plusieurs centaines de chauves-souris, principalement le Murin du Maghreb et le Minioptère de Schreibers constituant un enjeu fort pour la zone d’étude.

Toutes ces observations serviront à enrichir le dossier de projet de Parc naturel qui sera déposé à l’automne prochain.