Le gouvernement soumet actuellement à la consultation publique un projet d’arrêté « définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction », qui retire l’espèce de la liste des mammifères terrestres protégés en France et élargit considérablement les possibilités de l'abattre au fusil.
Agissez maintenant !
Participez à la consultation publique avant le 19 décembre 2025 en déposant un avis défavorable sur le site officiel.
Pourquoi c’est NON :
- L’état de conservation du loup en France n’est pas bon : la population nationale stagne depuis plusieurs années autour de 1000 individus, en raison d’un niveau de prélèvement annuel très élevé (19% du total).
- Ce projet privilégie l’affrontement à la coexistence : la destruction devient possible après une simple déclaration, sans mise en place préalable de mesures de protection des troupeaux (chiens, clôtures, gardiennage), qui sont pourtant subventionnées et ont démontré leur efficacité.
- Aucun bilan ne confirme l’efficacité des tirs létaux pour réduire la prédation. Au contraire, ils semblent à terme aggraver les problèmes en désorganisant les meutes et n’apportent aucune solution durable aux éleveurs.
Ce texte était attendu. Il s’agit de la version tricolore de l’abaissement du statut de protection du loup à l’échelle européenne, où l’espèce est officiellement passée de « strictement protégée » à « protégée » en juin 2025. C’est la seconde tentative gouvernementale de transposer le déclassement du loup en droit national. Un premier projet de décret a été abandonné en octobre à la suite de la mobilisation de nombreuses associations, dont la LPO, qui dénonçaient un affaiblissement global du statut d’espèce protégée. Rappelons que la France n’est pas obligée de s’exécuter et pourrait maintenir un niveau plus élevé de protection du loup à l’instar d’autres États européens, comme le recommande l’avis du Conseil national pour la protection de la nature (CNPN).