Accélération du nucléaire : quelle mouche a piqué le gouvernement ?

Actualité

La LPO dénonce la simplification à la hâte des procédures de construction de nouveaux réacteurs en France, notamment en termes de protection de la nature.

Membre du conseil national de la transition écologique (CNTE), La LPO a découvert avec stupéfaction le délai d’une semaine laissé à cette instance de dialogue en matière de transition écologique et de développement durable pour émettre un avis sur le projet de loi relatif à l’accélération du programme nucléaire, sans même que l’étude d’impact environnemental ne soit disponible.

Notre association refuse de participer et de servir de caution démocratique à cette parodie de consultation, alors qu’un tel sujet mériterait un grand débat national dans des délais permettant une véritable réflexion. La LPO rappelle également que les priorités en matière de politique énergétique doivent être la réduction du gaspillage et la sobriété énergétique.

Les impacts de l’industrie nucléaire sur la biodiversité sont loin d’être bien connus, les autorités limitant toujours aujourd’hui de façon significative l’accès à une information complète sur les conséquences écologiques du nucléaire civil. Les mortalités massives d’oiseaux dues aux tours de refroidissement, l’aspiration de la faune aquatique par les systèmes de refroidissement ainsi que les incidences des rejets thermiques sur les écosystèmes ne sont ainsi presque jamais documentés en France.

Nous ne sommes plus en 1970 avec une vérité technocratique qui s’imposerait aux populations. Le passage en force sous de faux prétextes d’urgence à court terme n’est pas acceptable.

Allain Bougrain Dubourg

Président de la LPO

Lire la position de la LPO sur les énergies