Le Butor étoilé est un as du camouflage. Ce héron trapu de taille moyenne, au plumage brun fauve constellé de noir, sait se rendre invisible parmi les tiges dressées des roseaux en adoptant une posture verticale, le bec pointé vers le ciel. C’est en général son chant grave et sourd, semblable au mugissement d’un bovin, qui trahit sa présence au cœur de la végétation.
Emblématique des grandes roselières, l’espèce niche de façon disséminée en France, où ses effectifs ont fortement diminué en raison de l’asséchement des zones humides. Notre pays héberge aujourd’hui à peine une centaine de couples reproducteurs, essentiellement répartis dans quelques bastions comme la Camargue, l’estuaire de la Seine, les étangs de la Woevre (Meuse), de Brière (Loire-Atlantique) ou de la Brenne (Indre). Des individus migrateurs en provenance d’Europe de l’Est les rejoignent pendant l’hiver.
Afin de soutenir les butors tricolores, un plan national d’actions 2025-2034 coordonné par la DREAL Pays de la Loire et animé par la LPO, ambitionne de renforcer la gestion des espaces naturels où ils sont présents et de restaurer 2000 ha d’habitats favorables à leur reproduction.