Cata pour le ganga

Actualité
Ganga cata

Ganga cata – Crédit photo : Emile Barbelette

Le Ganga cata est un oiseau sauvage aux allures de pigeon bariolé, inféodé aux milieux arides. Son plumage mimétique aux variations terreuses lui permet de se camoufler dans les plaines minérales à végétation rase, où la femelle pond à même le sol. Adaptées au climat sec, les plumes ventrales du mâle sont absorbantes et capables de transporter de l’eau sur de longues distances afin d’abreuver les poussins. 

Victime de l’agriculture intensive et de l’artificialisation des milieux naturels, cette espèce sédentaire a déjà totalement disparu du Languedoc et du Roussillon au XIXᵉ siècle. Les derniers effectifs nicheurs, soit une trentaine de couples, sont désormais confinés dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône), vestige désertique de l’ancien delta alluvial de la Durance, coincé entre les Alpilles et la Camargue. 

Localement appelé coussoul, cet habitat de steppe naturelle unique en France se trouve aujourd’hui sur le tracé de la ligne à très haute tension (THT) entre le Gard et Fos-sur-Mer, qui prévoit l’installation de 180 pylônes sur 65 kilomètres. Outre les gangas, ainsi menacés d’extinction hexagonale, d’autres oiseaux rarissimes sont également concernés par la fragmentation des habitats, le risque de collision et le dérangement : l’Aigle de Bonelli, le Faucon crécerellette, l’Outarde canepetière et l’Alouette calandre.

La LPO et de nombreuses associations locales réclament depuis près de 2 ans l’abandon du projet aérien actuel et l’élaboration d’alternatives respectueuses des obligations légales en matière de protection de la biodiversité, avec a minima l’enfouissement total ou partiel des lignes électriques. 

En savoir plus