Un loup vegan ?

Actualité
Un loup au sol en tain de manger des carottes

Photo générée par une intelligence artificielle

Le Loup gris est un grand prédateur carnivore qui joue un rôle essentiel dans les écosystèmes. Espérer le voir préférer les carottes relève donc bien du poisson d’avril et d’une vision de la nature toute aussi artificielle que l’intelligence ayant généré cette photo.

Les loups sont aujourd’hui environ 1 100 dans l’Hexagone. Cette présence engendre quelques dégâts dans les élevages ovins. Environ 12 000 brebis sont ainsi tuées chaque année dans notre pays, pour un cheptel national de plus de 5 millions, soit environ 0,2%.

Face à ce qui est donc loin de constituer un massacre, près de 20% de la population nationale de loups peut pourtant être éliminée chaque année par des agents assermentés de l’OFB en cas d’attaque avérée sur des troupeaux. Dans le même temps, la chasse prélève plus d’un million de leurs proies naturelles, sangliers et cervidés. Si ces derniers étaient plus nombreux, nul doute que l’appétence des loups pour les brebis diminuerait.

Fin décembre, la Commission européenne a proposé d’affaiblir le statut de protection du loup, qui passerait de “strictement protégé” à “protégé”. Cette initiative, si elle était acceptée par la majorité des Etats membres, faciliterait sa régulation, notamment par les chasseurs, et empêcherait l’espèce de s'installer sur de nouveaux territoires et d'atteindre un bon état de conservation, sans résoudre les difficultés auxquelles font face les éleveurs, qui sont d’abord d’ordre économique.

Plus de 130 000 citoyens ont déjà signé la pétition lancée le 19 mars par 11 organisations de protection de la nature, dont la LPO, pour appeler le gouvernement français à rejeter cette proposition, ni nécessaire ni justifiée.

Rejoignez la mobilisation !