Le compteur d’écus

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Pouillot véloce de profil perché sur un piquet en bois

Pouillot véloce – Crédit photo : Fabrice Croset

Le Pouillot véloce est un petit passereau difficile à apercevoir. Son plumage brun verdâtre, identique chez les deux sexes, lui permet de se fondre dans son environnement et le rend presque invisible. Son chant caractéristique trahit en général sa présence : des tsip-tsap-tsip-tsap répétés et métalliques qui font penser à des pièces jetées les unes après les autres, d'où son surnom de compteur d’écus. Nos voisins européens ont eu moins d'imagination : les Anglais l'ont appellé Chiffchaf et les Allemands, Zilpzalp.

Après avoir passé l’hiver sur les bords de la Méditerranée, les pouillots véloces regagnent actuellement l’ensemble du territoire français pour se reproduire. Le nid est construit au sol ou à faible hauteur dans la haie d'un parc ou d'un jardin. Les haies constituent des habitats précieux pour de nombreux animaux. Le Merle noir, le Rougegorge familier, l’Accenteur mouchet, le Verdier d’Europe, le Pinson des arbres et bien d’autres oiseaux y dissimulent leur progéniture à l'abri des prédateurs. Insectes, batraciens, reptiles, ou des mammifères comme le hérisson y trouvent également refuge.

La période de reproduction de la faune sauvage ayant déjà commencé, nous vous recommandons de ne plus tailler vos haies ni d’élaguer vos arbres jusqu’à la fin du mois d’août afin de ne pas ne pas déranger les animaux. Merci pour eux !