Le gypaète, une espèce toujours vulnérable
Le Gypaète barbu est un rapace emblématique connu pour sa barbichette et sa maitrise du cassage d’os. Passé proche de l’extinction au siècle dernier en raison de persécutions liées à sa mauvaise réputation, de la raréfaction des herbivores sauvages et de l’évolution des pratiques agricoles, l'espèce a bénéficié de 2010 à 2020, d’un premier plan national d’actions (PNA) qui a favorisé son rétablissement sur le territoire français. Grâce à des programmes de réintroduction ambitieux, des opérations de sécurisation des lignes électriques, l’étude par le baguage et la pose de balise GPS, ou encore la lutte acharnée contre les intoxications et empoisonnements, les effectifs ont augmenté dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif central. Avec une stratégie de reproduction lente, et des menaces encore bien présentes, l’espèce reste toutefois fragile, notamment en Corse où seuls 4 couples sont connus actuellement, portant la population nationale à 92 couples.
Un nouveau plan d'actions en consultation
Le Ministère de la Transition Ecologique a donc souhaité poursuivre les efforts entrepris avec la mise en place d’un second plan, dont la rédaction a été coordonnée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine et la LPO France. Ce travail a rassemblé plus de 50 acteurs de la conservation de l’espèce, travaillant dans près de 30 organisations différentes, françaises et européennes. Mis en œuvre de 2025 à 2034, ce second PNA a pour objectif une augmentation de 42% du nombre de couples, et une augmentation de la distribution des populations de gypaètes des Alpes, des Pyrénées, du Massif central et de la Corse.
Le PNA est depuis aujourd’hui en consultation publique sur le site du MTE, et ce jusqu’au 31 octobre.