La LPO salue la dissolution de la cellule Demeter

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Suite à un recours de l’association L214, le Tribunal Administratif de Paris a demandé au Ministère de l’intérieur de faire cesser dans un délai de 2 mois les activités de cette cellule de gendarmerie, considérant qu’elles contrevenaient à la liberté d’expression.

Dès sa mise en place en décembre 2019, la LPO n’a eu de cesse de réclamer au plus haut niveau de l’Etat la dissolution de Demeter, dont l’objet prévoit de prévenir ou réprimer des « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole…», criminalisant ainsi l’expression d’une opinion.

En institutionnalisant la surveillance et la répression de ceux qui remettent en question le modèle agricole et alimentaire productiviste promu notamment par les puissants syndicats agricoles, la FNSEA en tête, et la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne, la cellule Demeter encourage également les intimidations et les menaces à l’encontre des lanceurs d’alerte et des protecteurs de l’environnement. De fait, les agressions se sont multipliées à l’encontre des défenseurs de la nature et du bien-être animal, ainsi que le harcèlement policier, mettant à disposition des moyens publics au service d’intérêts privés, de façon discriminatoire.

La LPO agit en permanence pour accompagner et soutenir la transition agro-écologique, que nous avons toujours défendue dans toutes les instances concernées et en soutien permanent aux agriculteurs, à l'instar de millions de citoyens qui subissent les dégâts de l'agriculture productiviste sur la santé, l'eau, les sols, la biodiversité, l’air et le climat. Nos démarches s’inscrivent toujours dans un cadre légal et non violent, et dans une démarche de défense de l’intérêt général.