Condamnation d'ALTEO : une bonne nouvelle pour la biodiversité

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Le verdict tombe enfin pour ALTEO. La Cour Administrative de Marseille rejette la requête de l'entreprise.

Carte représentant la pollution par les boues rouges

Le groupe ALTEO, déverse, depuis plus de 50 ans, des boues rouges dans la Méditerranée. Son usine bénéficie depuis 1966 du droit de rejeter des résidus solides, l’arsenic, de l’aluminium,… à une profondeur de 320 mètres dans un canyon marin situé en plein cœur du Parc national des Calanques de Cassis.

Près de 20 millions de tonnes de boues rouges ont ainsi été déversées sur plus de 2 000 km² de fonds marins !

Des autorisations constamment renouvelées

Alors que l’autorisation accordée à la société arrivait à son terme en décembre 2015, le Préfet des Bouches-du-Rhône avait renouvelé pour la troisième fois consécutive l’autorisation, cette fois pour 6 ans soit jusqu’au 31 décembre 2021.

La LPO et d’autres associations avaient alors contesté la légalité de cette autorisation et notamment obtenu une réformation de l’arrêté. La durée de la dérogation accordée était alors réduite et ramenée au 31 décembre 2019.

La Société ALTEO avait interjeté appel de ce jugement et demandait devant la Cour Administrative d’Appel de Marseille de lui accorder un délai supplémentaire.

Après 50 ans de combat, le verdict tombe

La Cour Administrative condamne ALTEO et rejette sa requêteL'entreprise spécialisée dans la production d'alumines se voit contraint de verser la somme globale de 1 500 euros à l’association Sea Shepherd France, la LPO et l’association Surfrider Foundation Europe.

La LPO se réjouit de ce jugement qui constitue une victoire importante pour la préservation de notre environnement.