Au programme
(disponible en bas de page)
- Parcours autonome interactif de 7 km, à la découverte des espèces emblématiques de la commune
- Sorties guidées pour observer les oiseaux sur les sites naturels de la ville
- Projection film culte Le Peuple migrateur en version restaurée 4K, le 4 décembre à 18h30 au cinéma Apollo, suivi d’un échange avec des ornithologues
- Expositions thématiques
- Ateliers pour apprendre à observer et protéger les oiseaux près de chez soi.
L’événement cherche aussi à mettre en lumière les liens historiques entre l’étude des oiseaux et la cité thermale, mieux connue pour ses Demoiselles, et pourtant située à l’épicentre d’un carrefour migratoire d’importance internationale entre le Nord de l’Europe et l’Afrique de l’Ouest.
Voisine des réserves naturelles nationales de Moëze-Oléron et du marais d'Yves, assainie par la plus grande station de lagunage d’Europe, Rochefort est en effet cernée de vastes zones humides propices à l’épanouissement de la biodiversité. Entre résidents permanents, voyageurs en transit, amoureux du printemps et réfugiés de l’hiver, 328 espèces d’oiseaux ont un jour fréquenté le territoire communal au rythme des saisons, du Rougegorge familier au rare Petit-duc scops qui nichent en centre-ville.
Amoureux d’ailes
Diplômés de l’école de médecine navale, les rochefortais René Primevère Lesson (1794-1849) et Pierre Adolphe Lesson (1805-1888) sont aussi des pionniers de l’ornithologie française. Les deux frères embarquaient alors comme zoologues à bord d’expéditions scientifiques lointaines afin de découvrir des animaux inconnus. Au retour d’un voyage sur la corvette L’Astrolabe commandée par Jules Dumont-d’Urville (1790-1842), l’ainé décrivit pour la première fois les paradisiers de Nouvelle-Guinée, avant de rédiger un Manuel d’ornithologie en 1828. Autre enfant du méandre de la Charente, l’illustre écrivain Pierre Loti (1850-1923) collectionnait également les oiseaux exotiques pendant ses périples autour du globe. Des spécimens naturalisés sont exposés au numéro 141 de la rue qui porte son nom, dans sa maison familiale transformée en musée.
C’est donc naturellement que la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) atterrît en ville dès 1977 dans le sillage du Conservatoire du littoral, avant de s’envoler vers la Corderie royale en 1980, puis de nidifier enfin dans les Fonderies royales à partir de 2009. Abritant aujourd’hui 200 salariés du siège national de l’association centenaire, l’ancien atelier métallurgique du grand arsenal maritime construit à la fin du XVIIe siècle à la demande de Louis XIV, perpétue la tradition ornithologique rochefortaise, entre préservation de l’héritage culturel et défense du patrimoine vivant.