Des bottes, de l’eau, des découvertes insolites et des oiseaux au Château d'Acquembronne.

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Bien dissimulé dans le creux de la vallée de l’Aa, à deux pas du centre ville de Lumbres, le château d’Acquembronne veille sur un patrimoine naturel d’exception, une zone humide bien préservée de 7,5 ha.

Le domaine est devenu refuge LPO en 2021, et c’est tout naturellement que depuis 2 ans, l’association du Château d’Acquembronne, en partenariat avec la LPO, ouvre grand les portes de cette zone humide à tout porteur de bottes et de jumelles lors des JMZH !

Accueil dans la salle de réunion du Lycée Bernard Chochoy, quelques échanges autour de la vidéo « Zones humides, zones utiles, agissons » et notre groupe plutôt nombreux (22 personnes) s’est risqué à pas lents sur les sentiers bien boueux…

Les canaux, les fossés, les mares bien remplis, l’eau était partout ce samedi, un mois environ après les grosses inondations qui avaient transformé le château en île… Il semblait que tout était endormi après avoir été noyé.

L’atmosphère si particulière d’Acquembronne, son charme mystérieux n’a pas échappé aux visiteurs et le génie des sources, superbe réalisation en bois de noisetier a une nouvelle fois séduit tout le monde par son énigmatique regard…

Sans jumelles et tranquillement on a pu découvrir le secret des oiseaux en métal de Thierry : c’est la pluie qui les fait chanter !

Les vrais oiseaux, eux avaient décidé de nous donner du fil à retordre. Où était donc ce Troglodyte mignon qui chantait si fort ? Pourquoi ces Grives mauvis étaient elles perchées si haut dans les peupliers ? La mésange charbonnière pourrait-elle un jour choisir un seul chant pour qu’on puisse l’identifier plus facilement ? Pourquoi n’entendait- on pas la Sittelle torchepot, pourtant hôte fidèle de ce lieu ? Heureusement le Pic épeiche, lui, s’est beaucoup fait entendre : des tambourinements ou des cris !

Dans les buissons ou dans les arbres, timidement certains oiseaux sont quand même sortis de leur torpeur du début d’après-midi : Pinsons, Merles noirs, Choucas des tours, Corneilles noires, mésange nonnette, Chardonneret élégant, Tourterelle turque… Le roi de l’après-midi fut sans conteste le Rougegorge familier dont un individu a posé un long moment sur une branche en chantant avec application !

Il faudra revenir en soirée ou en début d’après-midi pour admirer les hérons garde-bœufs qui viennent dormir tous les soirs juste à côté de la mégaphorbiaie d’Acquembronne…

Souhaitons que cette visite hivernale aura donner envie à chacun de revenir dans ce lieu si particulier au Printemps pour le retour des oiseaux migrateurs, les parades nuptiales et la flore exceptionnelle de cette zone humide hors du commun.