En France métropolitaine, le Crave à bec rouge se répartit en trois principaux noyaux de populations, situés dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif central, auxquels vient s’ajouter une quatrième petite population en Bretagne (Olioso 2015). La population du Massif central, occupant uniquement la partie sud du massif, a fait l’objet de plusieurs études par le passé. Plus récemment, une étude sur la sélection des habitats d’alimentation de l’espèce a été conduite sur les Grands Causses (Herrera et al. 2020). Ces initiatives locales ont permis de faire émerger les principaux axes de connaissance de cette population en matière d’utilisation de l’espace : l’utilisation des habitats sub-steppiques liés au pastoralisme pour l’alimentation d’une part (Herrera et al. 2020), et la fréquentation des falaises tout au long de l’année d’autre part (Ravayrol 1995). Pendant la période de reproduction, les couples nicheurs s’isolent ou se regroupent en colonies lâches d’une dizaine d’individus tout au plus (Ravayrol 1995, Fréchet 2000). En période inter nuptiale, l’espèce est plus sociable (Olioso 2015) et se rassemble en groupes parfois importants pour s’alimenter, et surtout constitue des dortoirs (Fréchet 2000, 2001). En hiver, les dortoirs montrent ainsi un pic d’occupation élevé rassemblant probablement les individus nicheurs et non nicheurs, comme cela a été montré ailleurs en Europe (Bignal et al. 1997, Blanco et al. 1993). Ces dortoirs hivernaux montrent une certaine stabilité dans leur localisation et un certain nombre d’entre eux étaient ainsi bien identifiés par les naturalistes et structures gestionnaires du territoire préalablement à cette étude. La population de Crave à bec rouge du Massif central a été identifiée par plusieurs structures gestionnaires et animatrices (réseau Natura 2000 notamment) comme un enjeu majeur de conservation sur ce territoire. Toutefois, les connaissances de cette population (effectifs et tendance) et de son état de conservation restaient très fragmentaires, et souvent évaluées à dire d’expert. Il est donc apparu prioritaire de développer une méthode permettant de suivre la tendance des effectifs hivernaux et printaniers du Massif central.
Un comptage de l'ensemble des dortoirs connus et/ou suivi lors des années précédentes (2018, 2019 et/ou 2021). aura donc lieu le Mercredi 21 janvier 2026.
La veille et le lendemain, soit le 20 et le 22 janvier, comptage d'un échantillon de dortoirs (à définir selon les dispo et le temps alloué à chacun), afin de déterminer si les effectifs sont stables d'une journée à l'autre sur un même site. Si le 20 et le 22 ne sont pas possible, il est envisageable (mais à ne pas privilégier), de réaliser ces comptages complémentaires sur d'autres soirées, dans une fenêtre ne s'étalant pas au delà de plus ou moins 3 jours autour de la date du comptage simultané (soit entre le 18 et le 24 janvier inclus).
Attention : en cas de météo très défavorable annoncée sur une proportion importante de sites suivis le 21 janvier, une date de report est prévue le mercredi suivant soit le 28 janvier 2026. Il importe donc de bloquer cette date de report également dans son agenda. Les comptages complémentaires seront bien entendu également décalés le cas échéant, soit une fenêtre allant du 26 au 31 janvier.
Merci pour votre implication et à très bientôt !