Le sonneur à ventre jaune

Conseil Biodiversité

© Colin Pellerin

Comment le reconnaître ?

Il s’agit d’un crapaud de petite taille ; dépassant rarement les 5 cm à l’âge adulte. On le reconnait principalement à sa pupille en forme de cœur, son dos marron à peau verruqueuse contrastant avec son ventre marbré jaune-orangé/noir.

Comportement et mode de vie

Le sonneur à ventre jaune a une période d’activité relativement tardive en comparaison d’autres espèces (comme le crapaud commun) présentent en Bourgogne-Franche-Comté et qui s’étale de la fin avril à la fin octobre.
Le sonneur à ventre jaune a su développer une stratégie adaptative en étalant sa période de reproduction, principalement de fin avril à août, par le fractionnement des pontes de la femelle dans différents sites de reproduction et par le développement rapide des œufs (dès 5 jours) et des têtards (métamorphose en 1 à 4 mois). Une période de reprise de la reproduction est suspectée à partir de septembre durant les années sèches. À partir du mois de novembre et ce jusqu’à la mi-avril, les sonneurs à ventre jaune sont en phase d’hivernage, enfouis dans le sol, notamment en forêt dans des zones hors gel (sous de vielles souches d’arbres, des pierres en profitant des anfractuosités existantes dans le sol).

Quelles menaces pèsent sur l’espèce ?

L’espèce est particulièrement menacée par la disparition de ses milieux de reproduction que ce soit par le comblement, la fermeture ou l’assèchement des points d’eaux. Le sonneur est aussi soumis aux maladies émergentes, à la fragmentation des habitats, au commerce illégal et aux espèces exotiques envahissantes.

Dans nos régions

Les actions de conservation en Bourgogne-Franche-Comté

Le sonneur à ventre jaune fait l’objet d’un Plan National d’Actions animé par l’Office National des Forêts (ONF), validé en 2011, et qui préconise 19 grandes actions dont 3 prioritaires pour l’amélioration des pratiques agricoles, sylvicoles et d’exploitation de carrière. Constituant un bastion de présence pour l’espèce, ses populations sont inventoriées et suivies en Bourgogne-Franche-Comté par la LPO BFC et la Société d’Histoire Naturelle d’Autun. Ces missions de connaissances sont la base pour le déploiement d’actions de sensibilisation et de conservation sur l’ensemble de ses zones de présence (creusements et entretiens de mares, convention de partenariats pour le maintien d’habitats de l’espèce avec les communes, les propriétaires de parcelles et l’ONF, etc.)

En Île-de-France

Auparavant présentes en Seine-et-Marne, Val d'Oise, Essonne et Yvelines, les populations d'Île-de-France n'ont pas échappé au déclin général.

Aujourd'hui, les sites connus se trouvent majoritairement en Seine-et-Marne, mais quelques-uns sont répertoriés dans le Val-d'Oise. Cependant, la connaissance des populations franciliennes reste à améliorer !