Les oiseaux sont-ils dérangés par notre présence ? Expérience au Bois du Burck (33)

Actualité

Les oiseaux sont-ils dérangés par notre présence ? 

Pour le savoir, notre équipe a mené une expérience dans le Bois du Burck, à Mérignac (33). L’outil principal : des chenilles artificielles en pâte à modeler ! Une drôle de méthode, vous pensez ? Découvrez toute son utilité...

Chenilles en pâte à modeler © LPO / Mésange bleueu © F. Chenier

Pour comprendre si la présence humaine engendre un dérangement sur des oiseaux, nous nous sommes intéressés à un comportement clé : la recherche de nourriture.  

Au printemps, période intense où les oiseaux nourrissent leurs oisillons voraces, nous avons disposé 300 chenilles en pâte à modeler (non toxique) à différents endroits du bois, à la fois à proximité et à l’écart des sentiers fréquentés par les promeneurs. Plusieurs jours plus tard, nous sommes revenus examiner ces leurres à la recherche de traces de becs, signes d’une activité de prédation par les oiseaux... 

Bilan : 6 % des chenilles portaient des marques d’attaque. Que peut-on en déduire ? Ce faible taux de prédation pourrait révéler que la présence humaine pousse les oiseaux à adopter des comportements de vigilance, au détriment de leur quête de nourriture. 

Quelle est la prochaine étape ? 
Pour approfondir cette hypothèse, une nouvelle expérience est prévue l’année prochaine. Une zone protégée, inaccessible aux promeneurs, sera délimitée par un enclos au cœur du bois. En reproduisant l’expérience dans cet environnement préservé, nous pourrons comparer les résultats et mieux comprendre l’effet des passages humains sur le comportement des oiseaux