Le drone en milieu naturel : quels impacts pour la faune sauvage ?

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Depuis une dizaine d’années, on assiste au développement important de l’usage des drones auprès du grand public. Photographie, vidéo, cartographie des milieux, pose de balise avifaune sur des lignes électriques ou suivis naturalistes, leur utilisation est variée. Le marché français des drones pourrait dépasser 650 millions d’euros en 2025*.

Gypaète barbu

Gypaète barbu © E. Barbelette

L’usage du drone en milieu naturel est, à ce jour, soumis à une réglementation limitée qui ne traite quasiment pas des interactions avec la faune sauvage. Attaques de drones par certains rapaces, collisions, paniques, fuites de mammifères et envols d’oiseaux… Les survols de drones en milieu naturel ne sont pas sans conséquences pour la faune, en particulier pour les oiseaux. 

De nombreux cas de dérangement de faune ont été constatés chez les rapaces : 

En 2015, en Autriche, un Aigle royal confond un drone pour une proie facile et en 2020 dans les Alpes, un drone manque de percuter un Gypaète barbu en vol. Un drone volant trop proche du nid peut être identifié par les rapaces comme un prédateur à chasser ou à éliminer. 

De même, les drones peuvent provoquer des envols d’oiseaux et un échec de reproduction en cas d’abandon de la couvée ou d’absence trop longue au nid pendant la période de nidification. En juin dernier, le crash d’un drone dans une réserve écologique en Californie entraîne la panique et la fuite de 2 500 sternes élégantes qui abandonnent leurs 1 500 œufs.

La reproduction et la survie de certaines espèces est alors potentiellement menacée par les vols de drones non réglementés.

*L’Usine Nouvelle (2016)

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Drones et faune sauvage
10 conseils aux télépilotes
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