La coulée verte du Réveillon

Mobilisation citoyenne

La Mairie de Chevry-Cossigny a souhaité s’engager dans le programme Refuges LPO en créant un espace favorable à la biodiversité le long du Ru le Réveillon.

Panneau du Refuge collectivité du Réveillon © LPO

Panneau du Refuge collectivité du Réveillon © LPO

C'est dans la forêt d'Armainvilliers que prend sa source le ruisseau du Réveillon. D'une longueur d'une vingtaine de kilomètres, il traverse en Seine-et-Marne les communes de Gretz-Armainvilliers, Chevry-Cossigny, Férolles-Attilly, Lésigny, Servon. Dans le département du Val-de-Marne le Réveillon rencontre les communes de Santeny, Marolles-en-Brie et Villecresnes. Avant de rejoindre la rivière l'Yerres au site de l'ancienne abbaye d'Yerres, le ruisseau atteint dans le département de l'Essonne les communes de Brunoy et de Yerres.

En 2018, la LPO Ile-de-France a réalisé un diagnostic initial du site et plusieurs inventaires faunistiques et floristiques. La biodiversité de la Coulée verte est liée aux milieux en présence (milieux aquatiques, milieux ouverts,…) couplés à la gestion qui y est pratiquée. Le site comporte ainsi une ripisylve le long du ru du Réveillon, différents plans d'eau, une prairie et des pelouses arborées.

Le site abrite des espèces des milieux humides en Ile-de-France, dont certaines peu commune comme le héron cendré (Ardea cinerea), des libellules comme la naïade aux yeux rouges (Erythromma najas), le caloptéryx vierge (Caloptéryx virgo) et pas moins de 60 espèces végétales différentes.

La biodiversité de la Coulée verte, c’est aussi des espèces peu communes comme le Saule des vanniers ; c’est aussi des espèces en diminution comme le moineau domestique (Passer domesticus) qui a perdu 73 % de ses effectifs parisiens depuis 2003, des espèces sur liste rouge, telles la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) classée quasi-menacée sur la région et vulnérable en France et des espèces qui ne seraient pas présentes sans la gestion mise en place (Campanule raiponce) ou un milieu adéquat comme la fauvette grisette (Sylvia communis).

Lors de l’inventaire réalisé par Florent Huon, chargé d’étude à la LPO IDF, 30 espèces d’oiseaux ont ainsi été contactés, ainsi que 9 espèces d’odonates et même le campagnol amphibie (Arvicola sapidus), espèce classée « quasi-menacée » au plan national, qui a été localisé sur l’un des parcs en fauche tardive.

Année de réalisation : 2018