Ours

La LPO milite pour le maintien et le renforcement de la présence de l'ours brun en France

Avec plusieurs autres associations de protection de la nature, la LPO a adressé une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron le 19 juin 2020 concernant ses revirements au sujet de l'ours.

Avec une population estimée à une cinquantaine d'individus dans toutes les Pyrénées, la viabilité de ce plantigrade emblématique de notre patrimoine naturel n'est en rien garantie aujourd'hui. Chaque vie compte!

En octobre 2018, deux ourses étaient réintroduites dans les Pyrénées-Atlantiques, action biologiquement indispensable et attendue depuis des années.

En janvier 2020, lors d'un déplacement à Pau, Emmanuel Macron annonçait à des représentants agricoles la décision de ne pas réintroduire d'ours d'ici à la fin du mandat présidentiel, en contradiction avec le Plan ours 2018 - 2028 arrêté par le gouvernement, dont l'objectif est le maintien d'une dynamique favorable de la population en France et qui prévoit notamment le remplacement immédiat de tout ours tué par l'homme. 

Le gouvernement a également décidé de maintenir un projet d'arrêté relatif à la mise en place de mesures d'effarouchement d'ours bruns dans les Pyrénées, malgré l'opposition de 97% des citoyens qui se sont mobilisés lors de la consultation publique et l'avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature. En outre, l'expérience a montré que l'administration n'atteste d'aucune vérification de mise en œuvre effective de moyens de protection sur les troupeaux concernés avant d'autoriser des effarouchements avec des armes.

De manière plus générale, les effarouchements des ours sont inutiles, inefficaces, dangereux, horriblement chers et illégaux. Une protection efficace des troupeaux repose sur le triptyque Berger compétent  - Regroupement nocturne du troupeau - Chiens de protection éduqués, et en nombre suffisant.  Or, le constat est qu'il n'y a pas de déploiement systématique de ce triptyque pourtant largement subventionné par l’État. Dans ces conditions, le risque d'attaques sur les troupeaux s'accroît nécessairement et les opérations d'effarouchement incluant des tirs multiplient les risques de dérapage.

 

dernière mise à jour : 29 juillet 2021