Les écosystèmes littoraux sont fragiles. Dunes, plages, estran ou falaises sont des espaces vivants d’une richesse insoupçonnée pour qui sait être discret et attentif. La laisse de mer, composée de débris naturels d’origine végétale et animale déposés par les vagues, constitue par exemple un précieux garde-manger où de nombreux oiseaux viennent se nourrir d’invertébrés et de crustacés.   

Certaines espèces, telles le Gravelot à collier interrompu ou l’Huîtrier pie, construisent des nids sommaires directement sur le sable ou entre des galets, où leurs œufs se confondent ainsi avec l’environnement. Mais si ce camouflage les met à l’abri des prédateurs, il augmente les risques de piétinement des promeneurs ou de leurs chiens, inconscients que chacun de leur pas est susceptible de ruiner les chances de reproduction d’espèces protégées. Les sports de plage tels que le char à voile, le quad ou le « fat-bike » électrique sont particulièrement dangereux. Même les cerfs-volants peuvent être perçus comme une menace aérienne et engendrer un stress important chez les oiseaux nicheurs

^{Cliquez sur l'image pour l'agrandir}

• Partageons la plage : découvrez les bons réflexes pour une sortie sans risque pour la faune et la flore sauvages (dépliant)

Campagne « On marche sur des œufs »

L’opération nationale « On marche sur des œufs » portée avec le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, Rivages de France et de nombreuses associations et des gestionnaires de sites vise à sensibiliser les usagers du littoral à la fragilité des écosystèmes littoraux et au respect de la faune sauvage, en particulier en ce qui concerne les espèces d’oiseaux, tels les gravelots, les sternes ou les huîtriers, ainsi que les tortues qui pondent sur le littoral.

• Opération 2025 « Attention, on marche sur des œufs ! » (communiqué de presse)
• On marche sur des œufs ! - Faire attention aux nids de Gravelots sur les plages (vidéo)

Dispositif national Biodiv'Sports pour la concertation avec les sportifs et création de zones de sensibilité 

Biodiv’Sports est un dispositif national visant à concilier les pratiques de sports de nature et la préservation de la biodiversité, conçu et coanimé par la LPO.

Né en région Auvergne-Rhône-Alpes en 2016, ce dispositif participatif est chargé de définir de manière collective, des zones de présence de la faune/flore sauvage sensible au dérangement, accompagnées de messages de sensibilisation, et de les porter à connaissance des pratiquants de sports de nature via un flux de données (API) vers les plateformes partenaires : Camptocamp, Visorando Geotrek, Skitour, Whympr, Drone-Spot

Biodiv’sports est en cours de déploiement sur le volet littoral dans le cadre du programme Life Espèces Marines Mobiles sur la période 2025-2029

• Consulter les données de sensibilités de la faune et de la flore sur le site de Biodiv’sports
•  Page Sports et biodiversité

Nos fiches médiation faune sauvage

La LPO développe la médiation faune sauvage qui vise à favoriser une meilleure cohabitation entre l'Homme et la nature de proximité. Sur le littoral nous proposons à ce jour les fiches suivantes qui permettent de traiter certains sujets de cohabitation identifiés comme problématiques pour l’Homme et la nature :

• Cohabiter avec les goélands
• Réduire la pollution lumineuse
• Impacts des feux d'artifice sur la faune sauvage
• Chiens domestiques et biodiversité
• Cohabiter avec le Gravelot (à venir)