La faune sauvage toujours prise pour cible malgré le confinement

Actualité

En pleine crise sanitaire, certains profitent de leur temps libre non pas pour écouter et découvrir les oiseaux, mais pour leur tirer dessus !

Buse variable en vol

Buse variable © Fabrice Cahez

Le respect de secret de l’instruction judiciaire et la nécessité d’éviter tout risque de vice de procédure nous interdisent d’être plus précis. Mais nous pouvons d’ores et déjà citer de manière non exhaustive le tir d’un faucon pèlerin dans l’Hérault et de 2 Hérons cendrés en Haute-Savoie, d’un épervier tué dans le Gard, de deux goélands plombés dans le Var, ou encore des actions illégales de chasse nocturne dans les Bouches-du-Rhône ces derniers jours. Signalons également le cas d'un jeune Milan royal vraisemblablement empoisonné dans l'Aisne. 

Dernière épisode en date, une Buse variable a dû être euthanasiée le 4 avril à l’Hôpital de la Faune Sauvage de Cévennes-Garrigues (34) pour abréger ses souffrances. Comme l’ont montré les radios, ce rapace protégé avait été blessé par des plombs de chasse au moins une semaine avant, dans le Gard. Une autre Buse variable est toujours en soins au centre de sauvegarde de la faune sauvage de Torsac (16) après avoir été également plombée début avril. 

Faut-il rappeler que la LPO, comme d’autres structures similaires, a dû fermer ses 7 centres de soins aux animaux blessés, et que de toute façon les bénévoles ne sont pas autorisés à les acheminer jusqu’aux centres en question ?! 

Les cas de braconnages semblent se multiplier en cette période de moindre surveillance, y compris sur le littoral où des cas de pêche illégale à la seiche ont notamment été avérés. 

La LPO en appelle à la responsabilité de chacun.