Fin juillet, la Commission européenne a lancé un appel à contributions pour recueillir l’avis des citoyens, entreprises et organisations de l’UE sur la réduction des charges administratives dans la législation environnementale. Cette initiative s’inscrit dans la vague actuelle de « simplification », visant à alléger la bureaucratie pour les entreprises avec, en théorie, des décisions plus rapides, moins d’étapes et des règles plus claires. Mais derrière ce discours se cache une réalité différente : la procédure dite « omnibus » initiée par la Commission permettrait en réalité de démanteler, une à une, les lois européennes censées protéger l’environnement», au profit d’industries nuisibles à la nature.
Portée par la coalition #HandsOffNature, composée de BirdLife Europe (dont la LPO est le représentant en France), ClientEarth, le Bureau européen de l’environnement (EEB) et WWF EU, la mobilisation citoyenne a été massive : près de 200 000 personnes se sont exprimées pour s’opposer à tout recul environnemental et exiger à l’inverse des protections renforcées. Leurs messages soulignent l’urgence de préserver la nature pour les générations futures, de défendre la santé publique, de prévenir la déforestation et la pollution de l’eau, et de sauvegarder les acquis.
La Commission européenne devrait désormais analyser les contributions reçues dans le cadre de cet appel à contributions et présenter son Omnibus environnemental d’ici fin 2025.