La LPO accueille avec grand intérêt les conclusions des deux nouveaux rapports de l'IPBES sur les interdépendances systémiques et les changements transformateurs, qui font suite à la publication en mai 2019 d’une première étude retentissante sur l’état de la biodiversité mondiale.
Publiée le 17 décembre 2024 à l’issue de la onzième session de la plénière L’IPBES qui se tenait en Namibie, l’évaluation NEXUS explore les liens et les interconnexions entre les crises de la biodiversité, de l’eau, de l’alimentation, de la santé et du changement climatique. Elle recommande aux décideurs une approche holistique et offre un large éventail d’options d’action pour relever tous ces défis ensemble, plutôt que de les traiter séparément et risquer d’aggraver une crise en cherchant à en résoudre une autre. Rendue publique le lendemain, l’évaluation des changements transformateurs se concentre sur les facteurs sous-jacents de la perte de biodiversité et les changements sociétaux nécessaires à sa préservation.
Ces deux rapports mettent en évidence un constat alarmant : il est urgent d’agir pour stopper l’effondrement de la biodiversité, intimement lié à la dégradation des écosystèmes et au changement climatique, et accélérée par des systèmes socioéconomiques et politiques non durables. Si ce diagnostic est désormais peu contesté, reste la difficulté à obtenir des mesures contraignantes à l’échelle de la communauté internationale, comme l’ont cruellement illustré les échecs récents de la COP29 sur le climat et de la COP16 sur la biodiversité, au cours desquelles aucune décision significative n’a été prise.
La LPO milite depuis de nombreuses années pour que la biodiversité soit placée au même rang de priorité que le climat, en appelant à une mobilisation générale pour le vivant, et en particulier :
- Les dirigeants à intégrer ces constats dans les politiques publiques et à agir de manière concertée pour protéger les habitats naturels en France et dans le monde.
- Les entreprises à adopter des pratiques responsables face aux impacts environnementaux de leurs activités.
- Les citoyens à s'engager dans des initiatives locales pour restaurer la nature, que ce soit par la plantation d’arbres, la réduction de leur empreinte écologique ou le soutien aux actions de conservation.