Lancé en 2012 par la LPO et l’équipe Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et de l’Office français de la biodiversité (OFB), l’Observatoire des oiseaux des jardins propose aux Français de recenser les espèces présentes autour de chez eux lors de deux grands comptages nationaux organisés les derniers week-ends de janvier et de mai, afin de disposer d’éléments de comparaison à des périodes aux particularités très différentes en termes de distribution et de comportement : l’hivernage et la reproduction.
La prochaine édition aura lieu les 24 et 25 mai 2025, pendant la Fête de la Nature.
Inutile d’être un expert en ornithologie
Voici comment participer :
- Choisir un créneau d’une heure pendant le week-end, en évitant les périodes les plus chaudes de la journée.
- S’installer dans un jardin, une cour, un parc ou sur un balcon.
- Recenser les oiseaux en comptant le nombre maximum d’individus vus en même temps pour chaque espèce, afin d'éviter les doublons.
- Créer un compte et transmettre http://www.oiseauxdesjardins.fr.
Des fiches d’identification sont mises à disposition sur le site pour les novices. L’application mobile OisApp de reconnaissance des oiseaux de France métropolitaine, récemment lancée par la LPO en partenariat avec Sunbird Images et avec le soutien de l’OFB, peut également aider à reconnaître les différentes espèces
Un comptage qui compte
Fin mai 2024, l’opération printanière avait été réalisée dans 3700 jardins, une participation relativement faible liée à une mauvaise météo, bien loin du record de 28 196 jardins établi lors du comptage hivernal de janvier 2023.
Cette collecte massive de données permet aux scientifiques de suivre l’état de santé des populations d’oiseaux communs et de détecter toute diminution préoccupante. L’opération permet également de sensibiliser les citoyens aux menaces pesant sur la biodiversité, confrontée aux changements climatiques et à la dégradation des habitats naturels.
Selon le bilan des dix premières années du comptage, les effectifs de 41% des espèces rencontrées dans les jardins au printemps ont ainsi diminué, confirmant le déclin lié à la déstructuration globale des écosystèmes déjà observé par ailleurs. C’est le cas par exemple du Martinet noir (-46%), victime de la disparition des insectes volants due aux pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent ses possibilités de nicher sous les toitures.