Transporteur d'animaux en détresse
Son parcours l'emmène des cliniques vétérinaires partenaires de Rennes, Le Rheu et Melesse jusqu'à Nantes, son van rempli de cartons contenant des animaux blessés. « J'ai détenu un record (vite battu !) : lors d'un rapatriement, j'ai déposé 16 animaux au centre de soins nantais. C'était impressionnant, ça bougeait et ça criait de partout : un jeune martinet réclamait ses parents, les hérissons grattaient contre leur carton, et une corneille sautait et tentait de s’en échapper ! »
Chaque lundi, l'équipe de SOS Faune Sauvage envoie un SMS aux bénévoles pour organiser les trajets du vendredi. « Dans la semaine, on sait quelles cliniques ont des animaux à récupérer, en général trois ou quatre. Il y en a une très dynamique en centre-ville. On va aussi parfois directement chez les découvreurs qui ne peuvent pas amener l’animal eux-mêmes. »
Un équipement prêt à toute épreuve
« Dans mon coffre, j'ai toujours des cartons troués, du scotch, une paire de gants et une serviette. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber ! » Un jour, il a été appelé en urgence pour un goéland blessé en plein centre de Rennes. « J’habite à côté, donc j'ai pu intervenir rapidement. Mais il était agité et abîmait son carton avec son bec. J’ai dû le renforcer avec du scotch avant de pouvoir l’emmener. »
Bertrand apprécie que dans 95% des cas, les animaux sont déjà en carton, ce qui évite de devoir les manipuler directement. « Avant de connaître la mission de rapatrieur, je me voyais mal courir après un oiseau dans un jardin ! Et puis on s’aperçoit que c’est tout autre chose ! »
Un rôle réglementé et parfois imprévisible
Chaque déplacement est encadré. « On doit avoir une fiche d’accueil renseignée par animal. Les espèces que l'on transporte sont souvent protégées et ne peuvent pas être déplacées sauf en cas d’urgence pour les rapatrier vers un centre de soins. »
Les espèces transportées varient selon la saison. « Au début du printemps et en automne, on a beaucoup de hérissons, le seul mammifère que j’ai transporté jusqu’à présent. Au début de l’été, Il y a aussi le jeune martinet, qui tombe du nid trop tôt ou rate son premier envol. Les plus gros oiseaux que j’ai eu à transporter sont probablement la buse, ou encore les goélands. On a aussi beaucoup de chouettes Effraies des clochers, victimes de collisions routières. »
Les trajets réservent souvent des imprévus. « Il arrive qu’une clinique nous dise qu’un animal est mort dans la nuit, ou au contraire qu’un nouvel arrivant s’ajoute à la liste. Parfois, en plein trajet, je dois faire demi-tour pour récupérer un animal de dernière minute. Il faut rester flexible ! »
Des rencontres marquantes
« Ce que je préfère dans cette mission, ce sont les rencontres avec les découvreurs. Chaque personne qui trouve un animal en détresse se sent investie d'une mission. Quand je les appelle pour leur dire qu'on va prendre le relais, ils sont soulagés. Ces échanges sont toujours enrichissants. »
Aujourd'hui, Bertrand a envie d'aller plus loin. « J'aimerais assister à un relâché. Voir un oiseau ou un mammifère que j'ai transporté retrouver la nature, ce serait vraiment magique ! Et j'aimerais aussi découvrir l'envers du décor d'un centre de soins. Ce sont souvent des jeunes qui y travaillent, ils sont débordés et la prise en charge est très rapide, mais je serais curieux de voir comment ça fonctionne. »
Il encourage ceux et celles qui hésitent à s'engager : "Beaucoup de gens n'osent pas se lancer. Moi aussi j’ai hésité avant que Solène ne trouve les bons mots. Mais il ne faut pas hésiter, c'est une expérience incroyable !"
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