Chevêche d'Athena : Anaïs a mené l'enquête

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En 2015 et 2016, une enquête sur la Chevêche d'Athena avait été menée par Bretagne Vivante. En 2021, dans le cadre d'un stage pour son Master Gestion et Valorisation Agri-environnementales, Anaïs Beaugendre a mobilisé les bénévoles du Groupe 56 pour poursuivre ce travail. 

Chevêche d'Athéna^posée sur un toit en tuiles rouges

© Anaïs Beaugendre

L'enquête Chevêche a été effectuée dans le Nord du Morbihan, de Guémené-sur-Scorff à Saint-Jean-de-Brevelay et de Kervignac à Rohan, entre février et avril derniers. Elle visait à améliorer les connaissances de la Chevêche d’Athéna (Athene noctua) dans le département. La zone d’étude ciblait les secteurs ou les données étaient manquantes lors des précédentes enquêtes. Cette zone, d'une superficie de 1 584 km², découpée en 396 mailles de 2x2 km, a donc fait l’objet d’un état initial. 

13 bénévoles sont ainsi venus appuyer Anaïs, en utilisant 2 méthodes : les points d’écoute et la repasse. Au bilan, 99 mailles ont été prospectées, soit 396 km², et 17 Chevêches ont été contactées. 13% des mailles prospectées se sont ainsi révélées positives. Les individus contactés sont des mâles chanteurs. Chaque mâle est associé à un couple reproducteur, les densités brutes sont donc estimées à 0,04 couple/km². 

Micro-habitats diversifiés 

En parallèle des prospections nocturnes, une étude des habitats exploités par la Chevêche a été réalisée. Les milieux étudiés correspondent aux lieux où les indices d’occupation ont été obtenus lors de l’enquête. Dans le Nord du Morbihan, la Chevêche d’Athéna exploite un milieu dominé par les cultures annuelles (35%) et les prairies (28 %), destinées à l’élevage. Ces paysages agricoles sont également parsemés de petits hameaux, constitués de maison, de bâtiments d’élevage, de granges et de hangars. Ces milieux artificialisés (8 %) procurent des sites de nidification pour la Chevêche. 

Les bois représentent également une part importante des habitats occupés par la Chevêche, soit près de 25 %. Or ce type d’habitat, est normalement évité par l’espèce. Néanmoins, des micro-habitats diversifiés peuvent être présents autour de ces boisements, ce qui pourrait expliquer la  présence de la Chevêche. Les haies bocagères représentent une densité moyenne de 30 mètres / ha. Elles sont principalement composées de feuillus. Parmi les linéaires de haies, peu de cavités naturelles ont été retrouvées.