La LPO Poitou-Charentes et le Civam du Montmorillonnais ont débuté un projet de recherche-action sur les sols des prairies du Montmorillonnais, territoire bocager du sud-est de la Vienne, pour accompagner les éleveurs à travers des formations collectives et une étude personnalisée pour 4 fermes…
Pourquoi s’intéresser aux prairies ?
Les éleveurs expriment leur manque de connaissances pour comprendre et influencer les processus qui modifient la nature des sols de leurs prairies. Il s'agit de les aider à interpréter l'effet de leurs pratiques agricoles sur les sols, sur la végétation et, au final, sur le troupeau. L'objectif est donc de leur apporter des outils et des informations pour qu'ils puissent jauger l'évolution de leurs sols et des processus biologiques qui s'y déroulent au fil du temps.
Ce projet PAQSOL est une des actions du LIFE Biodiv’France financé par l'Office français de la biodiversité. Il est mis en œuvre dans la Vienne, en Vendée et en Artois-Picardie. Dans la Vienne, la LPO et le CIVAM du Montmorillonnais mobilisent les éleveurs, suivent le projet et participent à la rédaction des fiches techniques qui découleront des suivis menés localement.
SCOPELA et Novasol Experts apportent leur savoir-faire pour clarifier les pratiques et les objectifs des éleveurs, et, en parallèle, Agrosol, pour prélever et analyser les sols des parcelles concernées.
Un premier atelier collectif
Le mardi 16 septembre, un premier atelier a regroupé une dizaine d’éleveurs du Montmorillonnais à Adriers. Animé par SCOPELA, NOVASOL Experts et la LPO, il a permis aux éleveurs de développer leurs connaissances sur le sol : comment se compose-t-il, quelles sont ses fonctions, quelle analyse de sol demander et comment la comprendre ? L’atelier s’est clos chez un des quatre éleveurs suivis dans le cadre de ce projet (voir ci-dessous) afin d’échanger et d’observer concrètement les sols.
L’accompagnement particulier des fermes
Quatre éleveurs vont voir leur système agricole et les sols de leurs prairies passés au peigne fin durant 3 ans. Des sols sableux, des sols argileux, limoneux-sableux, etc. qui livreront des informations essentielles pour aiguiller leur travail.
Les systèmes de chaque éleveur seront prochainement décortiqués pour mieux appréhender leurs pratiques actuelles. Chacun de ces éleveurs devra également définir l’objectif pour ses prairies qui sera étudié pendant le programme. Ces objectifs se dessinent déjà et concernent, par exemple, le stockage naturel de l’eau dans le sol pour un meilleur pâturage estival, l’amélioration à long terme de la végétation d’une prairie récemment semée et qui sera transformée en prairie permanente ou, encore, l’utilisation du fumier et du compost pour améliorer la matière organique disponible dans le sol.
Afin de disposer d’un état zéro avant la suite du projet, des analyses de sols complètes seront réalisées. En novembre, le bureau d’étude AGROSOL se déplacera sur les fermes pour prélever les sols des parcelles impliquées dans ce projet.