Bergeronnette grise

Conseil Biodiversité

© Fabrice Croset / LPO Champagne-Ardenne

La Bergeronnette grise (Motacillia alba) présente une silhouette relativement élancée en raison notamment de sa longue queue qu’elle agite en permanence. Ce comportement lui vaut d’ailleurs d’être également appelée « hochequeue ».

Elle fût également longtemps affublée du surnom de « lavandière » pas seulement parce qu’elle affectionne le bord des cours d’eau mais parce que ses hochements répétés faisaient également référence à ceux des lavandières occupées à battre leur linge au lavoir. Son plumage varie du noir (calotte et bavette) au blanc (ventre, front et joues) en passant par différentes nuances de gris (dos et couverture des ailes). Mâle et femelle présentent à quelques différences près (le noir est moins marqué chez la femelle) le même plumage.
Anthropophile (que l’on rencontre dans les zones habitées), la bergeronnette grise fréquente l’ensemble des milieux ouverts pourvus de végétation rase ou de sols nus. On l’observe donc aussi bien dans les milieux agricoles, aux abords des plans d’eau, dans les parcs urbains ou sur les terrains vagues.

Une nicheuse très éclectique

C’est une espèce très accommodante en période de reproduction. Elle exploite les moindres possibilités qui lui permettent de mettre sa progéniture à l’abri : intérieur de bâtiments, cavité dans un mur ou dans un arbre, tas de bois, enrochements...les cas particuliers sont également très nombreux. La saison de nidification de la Bergeronnette grise s'étale de mai jusqu’à la fin juin. Le nid est façonné avec différents végétaux (brindilles, herbes sèches...) avant d’être garni de poils, de laine et de plumes en fonction de ce qui est disponible à proximité. Les pontes comptent de 4 à 6 œufs en général. Majoritairement couvés par la femelle, les œufs sont incubés durant une quinzaine de jours. Le nourrissage est effectué par les deux adultes et les jeunes quittent le nid au bout de deux semaines d’élevage mais restent encore sous la dépendance de leurs parents durant une quinzaine de jours. Une seconde nichée est souvent entreprise avant même que la première soit émancipée.
Les suivis réalisés indiquent que les effectifs sont relativement stables même si un léger fléchissement est constaté depuis peu au niveau régional.
Deux autres espèces de bergeronnettes fréquentent notre région : la Bergeronnette printanière et la Bergeronnette des ruisseaux. Leurs plumages plus ou moins teintés de jaune permet de ne pas les confondre avec la bergeronnette grise.

Fiche rédigée par Etienne Clément / LPO Champagne-Ardenne

 

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