Le Vison d’Europe est un petit carnivore semi-aquatique de la famille des mustélidés. Souple et fuselé, son corps mesure une quarantaine de centimètres, queue comprise. Son pelage brun sombre, dense et imperméable, laisse apparaître une tache blanche autour du museau. Ses pattes courtes sont munies de doigts partiellement palmés, signe d’une adaptation aux milieux riverains. Poissons, amphibiens, crustacés, oiseaux et micromammifères composent le régime alimentaire de ce redoutable prédateur, qui chasse en général au crépuscule.
Jadis répandu à travers le continent, c’est aujourd’hui le mammifère le plus menacé de France, qui héberge moins de 250 individus concentrés en région Nouvelle-Aquitaine. La disparition des zones humides, l’artificialisation et la fragmentation des cours d’eau, les destructions accidentelles et la concurrence de son cousin le vison d’Amérique, échappé d’élevages, ont décimé l’espèce. Pour tenter de la sauver de l’extinction, une opération de réintroduction vient d’être lancée par l’Office français de la biodiversité (OFB). En août 2025, dix individus nés au printemps dans le centre d’élevage de Zoodyssée (Deux-Sèvres), ont ainsi rejoint le bassin de la Charente. La LPO accompagne cette étape décisive en contribuant activement au suivi scientifique des visons relâchés, équipés de dispositifs de localisation permettant d’évaluer leur adaptation au milieu naturel et leurs chances de survie.