Doté d’ailes immenses pouvant approcher trois mètres d’envergure, le Vautour moine se distingue par son crâne dégarnie et sa collerette de plumes sombres. Morphologiquement incapable de tuer, ce rapace nécrophage se nourrit exclusivement d’animaux morts, sauvages ou d’élevage, grâce notamment à un système digestif capable de neutraliser les agents pathogènes. Cet équarrisseur naturel freine ainsi la propagation des maladies, rendant de précieux services aux éleveurs et aux écosystèmes. Après d’impressionnants ballets aériens, mâle et femelle installent généralement leur nid en haut d’un arbre, où est élevé un seul poussin chaque année.
Victime de sa mauvaise réputation, de la raréfaction des herbivores sauvages et de l’évolution des pratiques agricoles, l’espèce avait complétement disparu de l’Hexagone il y a environ un siècle. Grâce à des réintroductions à partir des années 90 dans le sud du Massif central puis dans les Préalpes dès 2004, la France héberge actuellement une cinquantaine de couples reproducteurs. Un plan national d’actions, auquel participe la LPO, est également mis en œuvre pour leur sauvegarde.
A l’occasion de leurs Journées mondiales organisées les 6 et 7 septembre 2025, partez à la rencontre des quatre espèces de vautours présents sur le territoire français (Vautour moine, Vautour fauve, Percnoptère d’Égypte et Gypaète barbu). Jusqu’au 14 septembre, sorties terrain, conférences et expositions vous permettront de découvrir ces majestueux oiseaux, aujourd’hui encore si fragiles.