Pétrel de Hall et Éléphant de mer

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et une de ses proies sous-marines. 

Cette semaine, découvrez le Pétrel de Hall et l’Éléphant de mer. 

Pétrel de Hall et éléphant de mer

© Yann Libessart

Oiseau massif dont l’envergure peut atteindre 2 mètres, le Pétrel de Hall se distingue par son plumage gris sombre, plus clair autour de son bec imposant surmonté de narines tubulaires facilitant l’excrétion du sel marin. Les couples monogames élèvent un seul poussin chaque année sur un nid sommaire à même le sol. Les femelles se nourrissent surtout en mer de céphalopodes et de krill, tandis que les mâles consomment plutôt les cadavres de mammifères marins présents sur le littoral. La France héberge environ un quart de la population mondiale sur les archipels de Crozet et Kerguelen, où ce charognard est surnommé Cracoucass en référence à l’album des Schtroumpfs.  

Plus grand phoque au monde, l’Éléphant de mer austral est un mammifère marin qui fréquente les eaux froides des mers du sud. Son nom découle de la courte trompe développée par les mâles dominants, qui leur sert notamment de caisse de résonnance pour émettre d’impressionnants barrissements lors de violents combats, parfois mortels. Ces véritables colosses pouvant dépasser les trois tonnes s’affrontent pour contrôler des harems de femelles regroupées sur les plages des îles subantarctiques. Les petits naissent recouverts d’un soyeux pelage noir avant de muer pour rejoindre l’océan. Malhabiles à terre, ces virtuoses de la plongée sous-marine peuvent descendre à près de 2000 mètres de profondeur pour capturer poissons et calmars. Autrefois massacrés pour leur graisse, les éléphants de mer sont aujourd’hui menacés par le réchauffement climatique et la surexploitation des ressources halieutiques.