Pétrel de Barau et Encornet bande violette

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et une de ses proies sous-marines. 

Cette semaine, découvrez le Pétrel de Barau et l’Encornet bande violette.

Pétrel de Barau atterrissant sur un rocher

© Yabalex

Reconnaissable à son dos gris bleuté, son ventre blanc et de petites virgules sombres sous les ailes, le Pétrel de Barau est un oiseau marin endémique de La Réunion, île volcanique française du sud-ouest de l'océan Indien. Son régime alimentaire est dominé par les céphalopodes, capturés à la surface de l’eau. Les couples nichent en colonies dans des terriers creusés à flanc de falaises dans la partie montagneuse centrale, entre 2 200 et 3 000 m d'altitude. Hors période de reproduction, de mai à août, ils migrent vers l'est de l'océan Indien. Avec une population totale estimée à moins de 40000 individus, l’espèce est classée « en danger » et fait l’objet d’importants programmes de conservation menés notamment par la SEOR, partenaire local de la LPO. Sa survie reste menacée par les chats harets et les rats, la pollution lumineuse qui désoriente les jeunes pétrels, et l’ingestion de déchets plastiques. 

L’encornet bande violette est un céphalopode de taille moyenne, caractérisé par la zone pourpre qui colore son dos. L’espèce est très répandue dans les couches dites épipélagiques des eaux tropicales de l’océan Indien, entre la surface et 200 mètres de profondeur. Agile et rapide, ce calmar se déplace par propulsion et se nourrit de petits poissons et crustacés planctoniques. Sa capacité à produire de la lumière grâce à des organes bioluminescents le rend particulièrement visible la nuit, facilitant sa capture par les oiseaux marins aux mœurs nocturnes comme les pétrels. Son espérance de vie dépasse rarement un an.