Manchot empereur et la bocasse noire

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et d’une de ses proies sous-marines. 

Cette semaine, découvrez le Manchot empereur et la bocasse noire.

Manchots empereurs

Manchots empereurs © Istock

Mesurant en moyenne 1,20 mètre pour un poids pouvant atteindre 40 kg, le Manchot empereur est le plus grand représentant de la famille des sphéniscidés. Cet oiseau endémique du continent Antarctique se reconnaît facilement à son dos noir, son ventre blanc et les teintes jaune-orangé de son cou. Cet excellent apnéiste peut plonger jusqu’à 500 mètres de profondeur dans les eaux glaciales pendant près de 20 minutes pour capturer ses proies, essentiellement des poissons et des céphalopodes. Les couples se regroupent en vastes « manchotières » compactes installées sur la glace pendant l’hiver austral, quand les températures peuvent descendre sous les – 60°C. Mâle et femelle se relaient alors pendant plusieurs mois afin de tenir au chaud sous un repli ventral leur unique œuf, puis nourrir le poussin. Dépendante de la banquise, l’espèce est aujourd’hui gravement menacée par le réchauffement climatique. La France héberge une colonie de quelques milliers d’individus en Terre Adélie, à proximité de la base scientifique de Dumont-d'Urville.  

D’une taille maximale d’environ 50 cm, la bocasse noire est un poisson vivant dans les mers froides proches du pôle Sud, capable de survivre dans des eaux proches de -2 °C grâce à des glycoprotéines antigel présentes dans son sang. Aussi appelée notothénie antarctique, elle possède un corps massif et comprimé, une tête large hérissée d’épines, une grande bouche prognathe garnie de dents pointues, des yeux développés pour les grandes profondeurs et une teinte sombre. Dépourvue de vessie natatoire, l’espèce évolue près du fond marin, où elle se nourrit de mollusques et de crustacés.