Manchot Adélie et krill antarctique

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et d’une de ses proies sous-marines. 

Cette semaine, découvrez le Manchot Adélie et le krill antarctique.

Manchots Adélie

Manchot Adélie © Andrew Peacock / iStock

Endémique du continent antarctique, le Manchot Adélie se caractérise par un gabarit relativement modeste d’environ 70 cm pour 5 kg, un plumage contrasté noir et blanc et son cercle oculaire blanc caractéristique. Incapable de voler, cet excellent apnéiste peut plonger jusqu’à 175 mètres de profondeur afin de capturer sa nourriture, composée de crustacés et de petits poissons. Les couples se reproduisent en colonies très denses installées sur les côtes rocheuses de l’Antarctique. Les parents établissent un nid sommaire bordé de galets avant de se relayer pour couver leurs deux œufs puis nourrir les poussins pendant l’été austral. L’archipel de Pointe Géologie à proximité de la station scientifique Dumont d’Urville en Terre Adélie, abrite l’unique colonie française de cet oiseau polaire.  

Le krill antarctique (Euphausia superba) est un petit crustacé translucide mesurant en moyenne 5 cm pour un poids d’environ 1 g. Son corps allongé équipé de pattes munies de soies, lui permet de filtrer les microalgues, notamment les diatomées, dont il se nourrit sous la banquise. Formant d’immenses bancs de plusieurs milliards d’individus, l’espèce constitue l’un des maillons essentiels de la chaîne alimentaire antarctique, crucial pour l’alimentation des oiseaux et des mammifères marins, notamment les baleines. Cette ressource vitale pour l’écosystème austral est aujourd’hui gravement menacée par le changement climatique et par une pêche industrielle massive.