Gorfou macaroni et amphipodes

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et une de ses proies sous-marines. 

Cette semaine, découvrez le Gorfou macaroni et les amphipodes. 

Gorfou macaroni

© Yann Libessart

Le Gorfou macaroni est un manchot trapu au plumage noir et blanc, reconnaissable à son étrange huppe de plumes jaunes retombant de part et d’autre de la tête. Son épithète fait référence au surnom d’aristocrates britanniques du XVIIIe siècle qui arboraient des tenues excentriques inspirées par la mode italienne. Pendant l’été austral, cet oiseau grégaire niche en colonies denses pouvant atteindre des dizaines de milliers de couples sur les falaises et pentes herbeuses des îles subantarctiques, dont les archipels français de Crozet et de Kerguelen. Si les femelles pondent en général deux œufs, seul le second sera conduit à terme. Excellents plongeurs capables de descendre au-delà de 100m de profondeur, les adultes se nourrissent de petits crustacés ou de poissons et parcourent parfois plusieurs centaines de kilomètres pour rapporter la nourriture à leur poussin. Bien que leurs effectifs mondiaux restent importants, les gorfous sont en déclin, victimes du changement climatique et de la pêche industrielle qui réduisent la disponibilité de leurs proies. 

Les amphipodes sont une vaste famille de petits crustacés au corps aplati latéralement, dépourvus de carapace, qui prolifèrent dans toutes les mers du globe, de l’estran jusqu’aux abysses. Leur nom d’origine grecque évoque la diversité de leurs pattes, adaptées soit à la nage soit à la reptation. Leur nourriture est essentiellement composée de détritus organiques, de microalgues et de plancton. Donnant parfois lieu à des pullulations spectaculaires dans les zones froides, leur abondance en fait une ressource alimentaire cruciale pour de nombreux poissons, mammifères et oiseaux marins. En recyclant ainsi la matière organique pour en transférer l’énergie vers les niveaux trophiques supérieurs, les amphipodes participent à l’équilibre des écosystèmes océaniques.