Zoom sur nos deux nouvelles salariées toulousaines pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes

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A l'occasion de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes, nous vous proposons un focus sur nos deux nouvelles salariées toulousaines.

Leur parcours

Loraine Simon-Chautemps a cheminé à travers différentes disciplines. Elle s'est passionnée pour les sciences humaines et sociales pendant 3 ans, notamment la sociologie, puis recherchant davantage d’action concrète et aimant la gestion de projet, elle s'est orientée vers les affaires internationales et la gestion de crise. Finalement, elle a terminé ses études par un master en développement durable et une spécialisation dans la gestion de l’environnement. C’est un volontariat de service civique à la LPO Occitanie délégation territoriale l’Hérault qui lui a donné envie de rejoindre le milieu de la protection de l’environnement, en lui faisant découvrir un monde bien plus riche que celui qu'elle voyait jusqu’alors : un monde vivant ! Elle est désormais chargée d'études à la LPO Occitanie délégation territoriale Haute-Garonne.

Mélissa Monthouel a elle commencé ses études par une licence de biologie des organismes, des populations et des écosystèmes à Toulouse, c’est grâce à cette licence qu'elle a découvert l’ornithologie et le monde naturaliste. Elle est ensuite partie à l’étranger, en Norvège, où elle a effectué un master scientifique en écologie. Pendant un an, dans le cadre de son master, elle a étudié la dynamique de la population nicheuse de Courlis cendré dans la région du Sud-Est de la Norvège, un oiseau menacé notamment par la disparition de ses habitats et les changements des pratiques agricoles. Elle est ensuite rentrée en France pour faire un second master en Biologie, Ecologie et Evolution, parcours Biodiversité et Développements durable. Elle s'est engagée au côté de la LPO Pays-de-la-Loire lors d’un stage de 6 mois dans le cadre de ce master, où elle a travaillé sur l’impact des pratiques de gestion de l’enherbement dans le vignoble angevin sur la reproduction de l’Alouette lulu. A la fin de ses études, elle a travaillé pendant 1 an et demi en tant que chargée d’études ornithologue dans un bureau d’études naturaliste, jusqu’à son retour dans le monde associatif début novembre 2022, en rejoignant la LPO Occitanie délégation territoriale Haute-Garonne en tant que Coordinatrice Ornithologue.

 

La vision de leur poste en tant que femmes et premières salariées

"Le poste qui m’a été confié en tant qu’apprentie est un poste très intéressant, me donnant une vision complète des enjeux de développement pour une association comme la LPO à l’échelle d’un département. C’est très formateur, mais c’est exigeant : il faut s’approprier les enjeux environnementaux, sociaux et économiques locaux tout en assumant rapidement la mise en œuvre des projets en cours, la création de lien avec les acteurs locaux, la pression financière du développement, et la nécessité de poser les bases d’une organisation pertinente des missions salariées.
C’est une position qui implique de prospecter, de tester des choses. C’est une mise à l’épreuve. Il faut donc se donner les moyens de construire quelque chose de pertinent, mais aussi apprendre à se faire confiance. En tant que femme, il y a un enjeu à ne pas attendre d’être vue comme crédible pour agir mais assumer sa vision des choses et la mettre en œuvre stratégiquement. L’objectif que nous nous donnons ? Construire le rôle du pôle salarié au sein de la DT sur des bases saines de communication, d’horizontalité et d’ouverture, dans le but de préserver, en concertation avec les acteurs du territoire, la biodiversité en Haute-Garonne."
Loraine

"Mon poste consiste avant tout à débroussailler le chemin pour amener et pérenniser les actions LPO sur le département de la Haute-Garonne : faire vivre le programme des Refuges LPO, le programme Nature en Ville, promouvoir les programmes de sciences participatives (Mission hérisson, Oiseaux des jardins, STOC, etc.), déployer le projet éducatif de la LPO (biodiversité de proximité, faune sauvage en détresse, etc.) via des animations et des actions de sensibilisation, trouver des financements pour construire des projets visant à préserver les espèces et les espaces.
Pour créer ce pôle salarié, il va falloir imaginer une nouvelle organisation et manière de fonctionner de l’association qui n’était gérée auparavant que par des bénévoles. Cela va demander beaucoup de communication et de travail d’équipe entre salariées et membres du conseil territorial. La communication avec les autres acteurs naturalistes et les grandes institutions locales sera aussi très importante pour collaborer avec le réseau local et travailler efficacement."
Mélissa

Quelles actions vont elles mettre en place pour améliorer l’accueil des femmes dans notre association

"Le milieu naturaliste est de moins en moins « masculin ». Pour autant, les naturalistEs doivent continuer de faire leur place, notamment au sein des postes à responsabilités et des écologues reconnu.e.s.
En tant qu’association naturaliste, nous avons donc un rôle à jouer pour promouvoir l’ouverture et l’inclusivité dans ce milieu, à commencer par les activités que nous proposons. Cela passe par l’utilisation de l’écriture inclusive autant que faire se peut dans notre communication, mais plus encore, il est nécessaire de construire notre gouvernance autour de valeurs fondamentales d’égalité, d’écoute et de tolérance.
De plus, le principe de l’association fait que nous avons la chance de rencontrer de nombreuses femmes de tous âges, ayant des compétences, de l’ingéniosité, du talent, et de la force. A nous de savoir les valoriser, d’être conscient de l’existence d’un plafond de verre et de les encourager elles aussi à se faire confiance et affirmer leur vision des choses."
Loraine

"Le fait que l’équipe salariée soit pour l’instant entièrement féminine est déjà en soit un premier pas pour accueillir les femmes dans notre association : nous sommes visibles, nous avons des responsabilités au sein de l’association et nous sommes des femmes naturalistes. Cela peut encourager certaines femmes qui douteraient d’elles ou ne se sentiraient pas l’aise dans un monde ornithologique/naturaliste où les hommes sont plus nombreux que les femmes."
Mélissa