Pollution sonore
Tondre sa pelouse toutes les semaines, comme c’est la mode depuis les années 70, génère une pollution sonore extrêmement désagréable pour ses voisins, source de stress et mal vivre. Le niveau sonore d’une tondeuse thermique est de l’ordre de 90 dB, voire 98 pour une tondeuse autotractée. Le son porte très loin. Une fois la pelouse tondue, c’est souvent le passage du rotofil, puis du taille haie thermique et pour finir du souffleur de feuilles thermique. Ça peut durer ainsi toute la journée rien que pour un seul jardin. Il n’y aura de la quiétude que le dimanche après-midi si tous les voisins étalent leurs gestions du jardin.
Esclavagisme
Quand il fallait tondre sa pelouse à la main, on ne tondait à la main que ce qui était nécessaire : surface pour les loisirs et le confort, mais le reste était laissé à l’état sauvage. L’arrivée massive de la motorisation à coût abordable a permis de créer une nouvelle mode et de se rendre esclave de la tonte « pour faire joli » selon la nouvelle norme culturelle imposée.
Gestion des déchets
Tondre sa pelouse génère des quantités de déchets verts qui sont de plus en plus difficiles à gérer. En effet, il y a souvent absence de ramassage des déchets verts dans les communes à cause du coût important pour la collectivité. Cela génère des allées et venues en voiture à la déchetterie.
Par ailleurs, l’alternative trop souvent pratiquée et interdite est, hélas, souvent l’incinération des déchets verts, ce qui aura comme conséquence d’enfumer tout le secteur (pollution aux particules fines toxiques). Voir le Code de l’environnement : article L541-21-1.
Destruction de la biodiversité
La fauche trop courte et répétitive des pelouses élimine la floraison des fleurs spontanées et contribue à la disparition des insectes qui font partie de la chaine alimentaire des oiseaux et autre faune. Les tondeuses robots ont l’avantage de faire très peu de bruit, cependant, si elles tournent la nuit, elles estropient les hérissons qui se retrouvent avec les pattes coupées. Ces engins massacrent également les amphibiens qui ont une activité nocturne. Alors que toutes ces espèces sont des espèces protégées.
Jaunissement de sa pelouse
Couper trop ras sa pelouse en augmente l’évaporation, donc son jaunissent prématuré, d’où souvent la nécessité d’arroser, ce qui est problématique certaines années de sécheresse et surtout une aberration d’arroser avec de l’eau potable.
Effet thermique
La température du sol est plus basse quand l’herbe est haute. En période de canicule, les ilots de fraicheur sont les bienvenus.
Les fausses bonnes idées
Certaines municipalités pratiquent la « fauche tardive », ce qui pourrait sembler une action positive. Or, pour la paix sociale, les mairies font souvent couper en juin, en pleine période de reproduction des insectes qui pondent sur les fleurs notamment à cette époque. Finalement cette pratique devient un piège mortel pour les insectes et le but recherché annihilé. Idéalement, il faudrait couper l’herbe en fin de saison pour le respect de la biodiversité comme c’est annoncé.
Quels sont les bons gestes à faire pour sa pelouse ?
- Laisser la mousse pousser là où elle pousse. C’est doux aux pieds et de toute façon elle reviendra. Ca permet de limiter la hauteur de l’herbe.
- Laisser pousser l’herbe là où on n’a pas besoin de marcher. Créer des chemins d’accès qu’on tondra de temps en temps quand l’herbe fait plus de 8 cm et mettre la tondeuse en position haute.
- Répartir le secteur non tondu en 3 parcelles. Tondre en automne une fois seulement une des trois parcelles et changer tous les ans de parcelles. En effet, si on ne tond plus du tout, la parcelle se transformera en sous bois au bout de quelques années, ce qui n’est pas le but
- Limiter la surface à tondre au minimum pour son confort.
- Tondre quand la hauteur est de quelques cm et éviter la coupe type « green de golf » et toutes les semaines.
- Si vous mettez en application ces préconisations, vous aurez plus de temps libre pour des activités plus enrichissantes, vous générez moins de stress à votre entourage, la biodiversité recolonisera votre terrain notamment pour le plaisir des yeux : papillons, oiseaux, petite faune, fleurs, etc…