Rencontre des Ambassadeurs Refuges LPO au Moulin de Malicorne (37)

Actualité

© Philippe Blin

Un sanctuaire pour la nature

En ce début d’automne, les bénévoles ambassadeurs Refuges LPO d’Indre-et-Loire ont été chaleureusement accueillis par Cyril, au cœur du Jardin Écosystème de Malicorne. Ce site exceptionnel, s’étendant sur 3 hectares dans la vallée de Courtineau, est classé Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Si cette distinction ne confère pas de protection légale, elle souligne la richesse de sa biodiversité : espèces patrimoniales, rares, remarquables ou menacées, tant animales que végétales.

© Philippe Blin

 

Un engagement passionné pour la biodiversité

Depuis son arrivée, Cyril a transformé ce lieu en un véritable refuge pour la faune et la flore. Grâce à ses efforts, le nombre d’espèces remarquables est passé de 11 à 39, et celui des espèces réglementées (juste avant le stade « en voie d’extinction ») de 0 à 30. Une réussite qui témoigne de l’efficacité des aménagements mis en place.

Des aménagements pensés pour la vie sauvage

Lors de cette visite, les bénévoles ont découvert les multiples initiatives de Cyril en faveur de la biodiversité :

  • Tontes raisonnées et espaces libres : des zones sont laissées en friche pour permettre la pousse de tournesols bio, d’orties et de plantes sauvages, essentielles aux insectes butineurs et aux oiseaux.
  • La carrière : ces anciennes carrières à ciel ouvert, autrefois exploitées pour le tuffeau, abritent désormais des renards, des rapaces et des chauves-souris.
  • Compost et pierrier : le compost, en contact direct avec le sol, favorise la décomposition et offre un habitat aux reptiles. Le pierrier, quant à lui, est un refuge précieux pour insectes et reptiles.
  • Plaques refuges pour reptiles : Cyril, vice-président de l’association SOS Serpent à l’initiative de la campagne « L’Appel, pas la Pelle ! », a installé des plaques de tôle et des bâches pour offrir des abris chauffés aux reptiles, dans le cadre de la campagne.
  • Arbres morts et nichoirs : laissés sur place, les arbres morts servent d’abris aux pics et aux chauves-souris. Les nichoirs, quant à eux, accueillent chouettes hulottes, huppes fasciées, et même des colonies de frelons européens.

© Anne Pingrié

 

Une faune et une flore préservées

Le site abrite une faune variée : traces de loutre et de castor, population importante de couleuvres vipérines, fougères scolopendres en pleine expansion, et canards colverts évoluant sur l’étang. Tout ce petit monde coexiste harmonieusement, sous la surveillance discrète du gros chat blanc de Cyril, confiné à la maison pour préserver reptiles et oiseaux.

Un modèle inspirant

La renaissance de ce lieu a demandé un travail colossal, réalisé avec passion et sans subvention. L’exemple de Cyril a inspiré ses voisins : 10 hectares sont désormais dédiés à la préservation de la biodiversité. Cyril insiste sur l’importance de connecter ces espaces pour créer une trame verte, complémentaire à la trame bleue (rivières, étangs…).

Un grand merci à Cyril pour cette visite enrichissante et son engagement sans faille pour la nature qui saura inspirer les ambassadeurs Refuges LPO !

© Maxime Javet