Evelyne Haber, bénévole et coordinatrice des Refuges LPO dans le Tarn

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Présidente de la LPO Tarn et bénévole active, Evelyne milite pour la protection de la nature, une passion fermement ancrée. Elle contribue au développement des Refuges LPO dans le Tarn.

Prairie sauvage à orchidées Refuge LPO © Evelyne Haber

Prairie sauvage à orchidées Refuge LPO © Evelyne Haber

Lorsque j’ai adhéré à la LPO en 2006, c’était  pour  apporter une modeste participation financière à une association que j’aimais particulièrement. Puis, très vite, j’ai créé un Refuge LPO dans mon jardin grâce auquel j’ai découvert avec émerveillement de nombreuses choses sur les oiseaux et la biodiversité. J’ai pris conscience que l’on n’a pas besoin d’aller très loin pour participer à la sauvegarde du patrimoine vivant : un simple espace vert suffit pour être utile à son échelle. On peut même installer un Refuge LPO sur un balcon, avec une jardinière de plantes aromatiques sur laquelle on dispose un nichoir à insectes pour former un micromilieu.

Côté jardin, quelques aménagements suffisent également. Première étape : conserver tout ce qui est propice à la biodiversité. Chez moi, par exemple, j’ai gardé une haie naturelle et un grand chêne. Ensuite, j’ai planté des haies bocagères avec des arbustes à baies, comme l’aubépine monogyne qui a l’avantage de protéger les nids des oiseaux contre les prédateurs. Chaque année, j’ai la chance d’observer un rossignol philomèle nicher dans le jardin. J’ai aussi pu observer des fauvettes à tête noire et des mâles qui paradaient autour de trois femelles. Car au jardin, les oiseaux sont chez eux, pas chez moi ! Pour les accueillir, il est très utile de laisser place aux plantes sauvages. Il en existe de très belles, comme les cardères sauvages, appréciés pour leurs graines.

Evelyne Haber, bénévole LPO, dans son jardin Refuge du Tarn © Evelyne Haber

Evelyne Haber, bénévole LPO, dans son jardin Refuge du Tarn © Evelyne Haber

Favoriser la biodiversité, c’est aussi renoncer aux produits chimiques et choisir de ne pas tondre systématiquement toute la pelouse ; je laisse ainsi des espaces de végétation naturelle. Ces aménagements permettent d’observer plus de faune, des oiseaux, des insectes, des papillons, des libellules… C’est fabuleux ! Grâce à cette expérience, j’ai ressenti l’urgence de protéger notre environnement et la nécessité de commencer chez soi.

C’est parce que j’avais envie de partager ce plaisir que je suis devenue coordinatrice de Refuges bénévole. Je fais, par exemple, des animations et des sorties où je présente les actions et les gestes à adopter. Les Refuges LPO sont des outils formidables pour atteindre un public non averti. Pas besoin d’être ornithologue, scientifique ou naturaliste confirmé pour agir. Grâce aux Refuges LPO, on touche toutes les couches de la société, des enfants jusqu’aux personnes âgées. La nature est capable de faire ce lien entre tout le monde. Créer un Refuge LPO, c’est participer à un réseau sur le territoire, fondamental à notre époque.