Installation de nichoirs, gîtes et abris dans le bâti

Conseil Biodiversité

Dans la nature, les espèces sauvages utilisent des cavités naturelles pour nicher, se reposer ou s’abriter. En ville, du fait de l’artificialisation du milieu, ces cavités peuvent venir à manquer et l’installation de cavités de substitution peut être une alternative intéressante pour accueillir la faune. On distingue alors différentes cavités artificielles 

Mésange bleue dans un nichoir accroché à un mur

© David Broussaud

Les nichoirs : ce sont des cavités de forme et de taille variables, utilisées par les oiseaux pendant la période de nidification ; seuls les oiseaux dits cavicoles1 ou semi-cavicoles2 utilisent des nichoirs.

Les gîtes : ce sont des cavités utilisées principalement par les mammifères comme les hérissons et les chauves-souris pour se protéger durant l’hiver ou les moments de repos. Ils peuvent également servir de lieux de mise bas par les femelles.

Les abris : ils servent à se protéger ponctuellement des intempéries et durant les périodes de froid.

 

Choix des matériaux

Actuellement, il existe des abris en bois, en béton et en béton de bois (mélange de sciure et de béton). Dans le cas de l’inclusion sous un bardage en bois ou dans les combles et sous les toitures, le bois peut s’avérer plus pratique à mettre en œuvre. Il convient alors d’utiliser des bois non rabotés et non traités. Les nichoirs et gîtes en béton de bois sont les plus adaptés pour être intégrés dans le bâti et pour résister aux intempéries tout en étant plus écologique que le béton. Ils peuvent par ailleurs être peints ou crépis sans aucun problème.

Retrouvez à la boutique LPO un très large choix de nichoirs, gîtes et abris, selon les espèces.

 

Techniques de pose

L’installation des nichoirs, gîtes ou abris dans la construction est réalisée de différentes manières détaillées dans les fiches suivantes :

  • fixation directe ou suspension sur le bâti ou les espaces périphériques ;
  • intégration dans le bâti avec création d’une réserve pour y poser l’abri ou le nichoir ; la profondeur de cet espace doit prendre en compte la présence d’un isolant, d’un bardage ou d’une vêture sur le mur ;
  • possibilité de nichoirs transversaux pour un accès depuis l’intérieur pour le contrôle ou l’entretien éventuel.

Dans la mesure du possible, ces aménagements ne doivent pas être placés dans des secteurs très ombragés et exposés aux vents dominants. Généralement, les façades est, sud et ouest sont les plus favorables.

La diversité des types de cavités à aménager dans le bâti est en relation avec le nombre d’espèces susceptibles de s’y installer. La taille du trou d’entrée, le volume intérieur, les dimensions globales et la hauteur de pose ou l’exposition sont autant de facteurs importants qu’il faut maîtriser pour augmenter les chances d’occupation. Les spécifications sont systématiquement indiquées par les fournisseurs.

 

Pour éviter les salissures

Pour les nichoirs encastrés ou affleurant les murs, et afin d’éviter la salissure des murs par les fientes d’oiseaux, il est possible d’installer des planchettes anti-salissures sous le nichoir.

 

 

 

1 cavicoles : oiseaux nichant dans des cavités fermées : mésanges, moineaux, martinets, sittelles, pics...

2 semi-cavicoles : oiseaux nichant dans des cavités plus ouvertes sur l’extérieur : rougegorge familier, rougequeue noir, bergeronnettes...