Charadrius Morinellus
Le Pluvier guignard est un limicole à bec court, c'est-à-dire un charadriidé, de la grosseur d'une Grive. On le reconnaît grâce à sa calotte sombre soulignée de larges sourcils blancs ainsi qu'à son étroite bande pectorale blanche. Sa poitrine est gris-marron au-dessus de la bande pectorale et rousse avec une tache noire en dessous.
Contrairement à la plupart des espèces d'oiseaux, la femelle est plus grande et plus colorée que le mâle. C'est un oiseau réputé peu farouche.
Jusqu'en 1961, on pensait l'oiseau essentiellement montagnard, avant de découvrir sa nidification sur les nouveaux polders de Hollande.
Le Pluvier guignard préfère les terrains secs, ouverts avec une végétation herbacée rase parsemée de pierres. En période de nidification, on le trouve de l’Écosse jusqu'en Scandinavie dans les toundras caillouteuses. Il hiverne en Afrique du Nord et au Moyen Orient dans des zones semi arides.
Le pluvier guignard se nourrit d'insectes (petits coléoptères et mouches qu'il trouve sur le sol). Il capture aussi des araignées, vers de terre, petits escargots et quelques végétaux.
Chez le Pluvier guignard, c'est la femelle qui initie et mène la parade nuptiale. Une fois le couple formé, la femelle bientôt suivie du mâle, s'accroupit et pivote sur elle-même pour mouler une cuvette dans laquelle les œufs seront pondus à même le sol. La ponte peut débuter dès mi-mai, généralement 2 à 3 œufs. C'est le mâle qui couve pendant une moyenne de 26 jours. Le mâle quitte le nid à intervalles variables selon les jours pour aller se nourrir. La femelle reste à proximité du nid même s'il est très fréquent qu'elle fasse une autre ponte pour un autre mâle dans une même saison. A l'éclosion, c'est encore le mâle qui s'occupe des poussins. Vers fin juillet début août, les jeunes sont volants.
Sitôt la nidification terminée, les adultes et les juvéniles se regroupent en vue de la migration dès la mi-août.
Bibliographie
GÉROUDET P. (1982). Limicoles, Gangas et Pigeons d'Europe I. Delachaux et Niestlé. Neuchâtel – Paris. 240 p.
MULLARNEY, K. & al (2010). Le guide ornitho. Delachaux et Niestlé. Paris. 446 p.