Perruche à collier

Conseil Biodiversité

La Perruche à collier fait partie de l'ordre des Psittaciformes, plus connu sous le terme générique de perroquet, et appartient à la famille des Psittacidae au même titre que les aras et les inséparables.

Perruche à collier

Perruche à collier © Frédéric Jiguet

Description

La Perruche à collier (Psittacula krameri) est un grand oiseau 'exotique' fin et élancé. Plumage vert vif (il en existe des variantes bleues) ; longue queue éfilée, ailes fines, tête bien ronde avec le bec rouge. Les deux sexes sont semblables à l’exception des motifs présents sur le cou et la nuque : le mâle présente une bavette noire qui se prolonge en filets vers la nuque puis devient rouge-rosé sur l’arrière la nuque. La femelle ne présente pas ce motif.

Habitats

Originaire d'Afrique subsaharienne et du sous-continent indien, la Perruche à collier s'est installée en France à partir d'oiseaux échappés de captivité ou relâchés. Les premières observations remontent à 1974 dans le Val-de-Marne (94) et le Val-d’Oise (95). Aujourd’hui elle est observée dans tous les départements franciliens et jusque dans l’Oise et s’est installée également dans plusieurs grandes villes (Marseille, Toulouse, Nancy, Roubaix). Dans tous les cas, cette espèce n’est présente que dans les espaces suburbains de grandes villes (jardins, parcs), souvent dans les alignements de platanes.

Période de présence

Présente toute l’année , la population estimée à plusieurs milliers d’individus est répartie en plusieurs noyaux, le plus gros se situant en Ile de France avec environ près de 1000 individus. On rencontre également des noyaux autour de Roubaix, dans Nancy, ainsi que plusieurs dans plusieurs villes de la côte méditerranéenne, telles que Marseille ou Montpellier.

Voix

La Perruche à collier est un oiseau très bruyant. Généralement en bande remuantes, elle pousse de petits cris répétitifs, aigus et stridents, aussi bien posée au sommet de grands arbres qu’en vol.

Reproduction

Peu d’informations sont disponibles sur la reproduction sauvage de la Perruche à collier. C’est un oiseau monogame et cavernicole. Elle niche dans des cavités naturelles comme des arbres (platanes) ou artificielles. La femelle dépose en février ou mars entre 3 et 4 œufs, que les deux parents (principalement la femelle) couvent une vingtaine de jours. Puis les jeunes sont nourris pendant encore une quarantaine de jours avant de prendre leur premier envol.

Statut

Les Perruches à collier sont des espèces exotiques envahissantes (Psittacula krameri), la sous-espèce de perruche à collier d'Asie (Psittacula krameri manillensis) possède également le statut d'animal domestique d'après l'arrêté du 11 août 2006. 

La perruche à collier est également considérée comme « invasive » par l’arrêté ministériel du 14 février 2018 interdisant, sur le territoire métropolitain, l’introduction dans le milieu naturel de certaines espèces animales exotiques considérée comme envahissantes. L'article R411-37 du code de l'environnement précise que l'interdiction d'introduire dans le milieu naturel des espèces envahissantes est aussi valable pour les hybrides dont l'un des parents appartient à une de ces espèces. En matière de détention au titre de l'arrêté du 8 octobre 2018, la détention de perruches à collier jusqu’à 75 spécimens est soumise à déclaration ; au delà il faut avoir un certificat de capacité ou une autorisation d'ouverture de l'établissement d'élevage. Si les animaux sont détenus dans un but lucratif et qu'importe le nombre de spécimens, une autorisation est nécessaire.

Quel impact sur la biodiversité en France ?

Bien qu'actuellement les impacts semblent très faibles en France, le risque existe. La dynamique de reproduction dans d'autres grandes villes d'Europe (Londres, Bruxelles...), le caractère grégaire de l'espèce et les dégâts connus sur l'agriculture dans d'autres pays imposent la prudence et des actions en amont pour limiter leur expansion.

Comment limiter l’expansion de cette espèce ?

Plusieurs solutions sont mises en place pour surveiller et ralentir l’accroissement des populations de perruches à collier :

  • La stérilisation des œufs
  • La réduction de l’accès à la nourriture dans les parcs publics et dans les propriétés privées
  • Facilitation le retour de prédateurs naturels (épervier d’Europe et chouette hulotte).

 

Pour en savoir plus, téléchargez la fiche médiation ci-après.