Hirondelle rousseline

Conseil Biodiversité

 

Hirondelle rousseline posée sur une branche

© Fabrice Croset

Description

Se remarquant autant à sa silhouette qu'à son attitude et son plumage, l’Hirondelle rousseline se distingue de l’Hirondelle rustique. Un œil exercé note aussitôt un vol un peu moins souple : elle semble plus raide avec des ailes plus déployées. Elle se remarque par son croupion pâle, sa nuque et joue rousses, le bas-ventre noir, une calotte bleue et les longs filets de sa queue sont plus épais. Sa nuque rousse entre la calotte et le dos noir se distingue bien sur l’Hirondelle posée, plus difficilement lorsque l’oiseau vole.

Hirondelles à queue longue, plus élégantes que leurs cousines, elles chassent plus bas et capturent des insectes un peu plus grands, d’un vol plus fluide, moins saccadé. Les rectrices externes allongées sont appelées « filets » et peuvent atteindre une taille maximale de 5 cm chez les mâles âgés. Moins connue et plus rare, l’Hirondelle rousseline construit un nid semblable à celui de l’Hirondelle des fenêtres. Seule différence : ce dernier possède un goulet d’accès.

Longueur

  • 17cm

Poids

  • 18 à 21 g

Longévité

  • 15 ans

Juvénile

Le juvénile est plus clair que ses parents et son plumage n'est pas brillant.

Voix

Gazouillis de strophes courtes d'environ 2 secondes.

 

Hirondelle rousseline sur fil électrique

Hirondelle rousseline © Raphael Bussiere

Répartition 

Très certainement sous-estimées sur le territoire, les populations sont difficilement évaluées de façon précise car c’est une espèce solitaire, peu commune et discrète. C’est à partir de 1950 que la rousseline a amorcé une expansion de son aire de répartition vers le nord de l’Espagne, dans la péninsule Italienne pour arriver finalement dans le sud de la France. Les premiers cas de nidification sont recensés en Corse en 1962, puis sur le continent en 1965. Depuis, en France les effectifs sont en petit essor. Dans le Var, en 1998 il y avait 17 couples nicheurs. En 2006, on dénombrait 36 couples nicheurs. 

Migration et hivernage

Bien que les premiers migrateurs soient signalés à la mi-février, la majorité des observations est faite en avril-mai.  En hiver, elle migre vers l’Afrique Tropicale.

Hirondelle rousseline en vol

Hirondelle rousseline en vol © Antoine Dusart

Alimentation

L’Hirondelle rousseline est friande des Hyménoptères, principalement des formicidés, ces derniers représentent 94 % de l’alimentation de l’oiseau, le reste étant constitué d’insectes aptères capturés au sol.

Comportements

L’Hirondelle rousseline est une espèce solitaire et discrète, qui vit plutôt à l’écart des zones habitées. En raison de ce comportement, il est difficile d’observer et de recenser le nombre d’hirondelles rousselines présentes en France. 

Incubation et envol 

L’incubation dure 14 jours et l’envol a lieu entre 19 et 22 jours. 

Reproduction

Les hirondelles peuvent réaliser une à deux couvées annuelles, chacune composée de quatre à cinq œufs blancs finement tachetés de brun-rouge. Après la ponte, la femelle couve une quinzaine de jours. Vers la fin juillet, début août, les oisillons prennent leur envol après avoir passé trois semaines au nid. C’est une période à laquelle il est possible d’observer des rassemblements de jeunes et d’adultes d’une vingtaine d’individus. L’incubation dure 14 jours et l’envol a lieu entre 19 et 22 jours.

Hirondelle rousseline au sol

Hirondelle rousseline © Fabrice Cahez

Habitat

L’Hirondelle rousseline affectionne les habitats vallonnés ouverts et montagneux avec des gorges fluviales, des vallées, des falaises maritimes, des cultures et des habitations humaines.  On la trouve du niveau de la mer jusqu'à 800 m, rarement jusqu'à 1 600 m en Europe. En dehors de la saison de reproduction, elle fréquente les prairies, les cultures et les clairières, et dort dans les roselières.

Nidification

Elles occupent les sites de reproduction courant mai, et les sites de nidification ne sont notés qu’à partir de la fin du mois, ou plus sûrement début juin. Les ponts sont les sites favoris des couples : ponts en pierre, en tôle ondulée ou en béton. Curieusement, les corniches rocheuses sont délaissées au profit de constructions diverses : un cabanon abandonné, une maison en construction ou encore une structure de canal aérien. Leur nid est constitué de boulettes de boue séchée qui a pu être récoltée dans un périmètre allant jusqu’à 1,5 km de distance. Un nid solidement construit et consolidé par la suite, peu accueillir les couvées pendant 5 ans de suite.

 

Hirondelle rousseline sur une branche

Hirondelle rousseline © Fabrice Croset

Survie et prédation / Menaces

Elles peuvent être victimes de la destruction volontaire ou non de leurs nids par l’Homme lorsque celui-ci a été construit sur des bâtiments. 

Statut

Les hirondelles bénéficient d’une protection totale sur le territoire français. La rousseline n’est pas menacée, mais dans le Var où la population est la plus massive, il est important de se soucier d’elle. Il est nécessaire de développer au mieux l’information pour expliquer la nécessité de ne pas détruire les nids et de ne pas entreprendre des travaux de façade en pleine période de reproduction.

 

Retour des hirondelles

Pour suivre en direct le retour des hirondelles en France c'est par ici !

 

Source : Article sur l’Hirondelle rousseline réalisé par Julie Cabri, ambassadrice de la biodiversité à la LPO PACA dans le cadre de l'année d'actions pour les hirondelles et les martinets 2019