Roseau commun

Conseil Biodiversité
Roseaux

© M. Cornet / Corif - LPO Île-de-France

Étymologie

Son nom latin vient du grec « phragma » qui signifie palissade ou haie, ce que l’on comprend facilement lorsque que nous sommes face à des Roseaux communs, ils sont nombreux et forment une vraie barrière dense. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, australis ne signifie pas venant d’Australie mais se traduit par austral, ce qui signifie qui vient du sud de l’Europe.

Description

Les roseaux sont des herbes hautes (ou hélophytes) caractéristiques des zones humides qui mesurent entre 1 et 4 mètres de haut. Ils sont facilement reconnaissables pendant la période de floraison (de juillet à octobre) grâce à leurs panicules pyramidales pourpres.

Roseaux

© M. Cornet / Corif - LPO Île-de-France

Ils sont aussi pourvus de grandes feuilles de 20 à 50 cm de long et de 2/3 cm de large. Leur développement se fait principalement grâce à leurs rhizomes. A l’état végétatif, il existe un vrai risque de confusion entre le Roseau commun et la Baldingère faux-roseau (Phalaris arundinacea). Il faut regarder la ligule pour faire la différence.

Ligule, mais qu’est-ce que c’est ? Présente chez les poacées, elle permet de déterminer certaines espèces. C’est une languette située sur la feuille, à la jonction entre le limbe (partie large et aplatie de la feuille) et la gaine foliaire. Elle peut être membraneuse ou constitué de rangée de poils.

En hiver, on reconnaît donc le roseau grâce aux ligules constituées de franges de poils alors que les ligules de la baldingère sont membraneuses ovales et obtuses.

Roseau

© Wikipedia / LPO Île-de-France

Vivons caché…

Les roselières, zones de végétation très denses, sont des zones de refuges importantes pour la faune. Elles servent de lieux de vie pour un grand nombre d’espèces, pour se reproduire, pour chercher à manger ou simplement pour se reposer. C’est un bon lieu pour la phase d’éclipse des canards à la fin de l’été, par exemple.

Utilisation

Les roseaux sont surtout connus dans leur rôle d’épuration des eaux usées de lagunes dans lesquels ils fixent les métaux lourds.

Les roseaux sont également utilisés par l’Homme pour la construction de toitures, pour les animaux en les utilisant comme litière. Le roseau a aussi des propriétés médicinales (feuilles utilisées contre la bronchite, fleurs contre l’empoisonnement alimentaire) et culinaire (racines consommées crues ou cuisinées, rhizomes séchés et broyés en farine pour faire du pain ou des galettes).

Où le trouver ?

Le Roseau commun supporte bien les assèchements prolongés, on peut facilement l’observer sur les bords des étangs, noues et parties calmes des rivières et sur les forêts ripariales. De belles observations peuvent y être faites : Phragmite des joncs, Rousserolle effarvatte, Libellule à quatre tâches, Butor étoilé, Blongios nain ou encore Héron pourpré.

La LPO est gestionnaire de la plus grande roselière des Hauts-de-Seine, dans la réserve naturelle régionale du Bassin de la Bièvre.

Bibliographie

Jauzein P. & Nawrot O., 2011, Flore d’Île-de-France, p 824.

Fiche rédigée par les adhérents de la LPO Île-de-France