Grande Chélidoine

Conseil Biodiversité

Une plante de légende

La grande chélidoine, Chelidonium majus. Famille des papavéracées, genre chelidonium.

La chélidoine au début du printemps

La chélidoine au début du printemps © Corif / LPO Île-de-France

Le coquelicot, c'est son cousin !

La grande chélidoine est de la même famille que le pavot ou le coquelicot mais est la seule espèce du genre chélidonium.

La chélidoine se prononce « quélidoine ».

Cette plante persistante (on dit aussi vivace) présente dans toute l'Europe, se rencontre le long des chemins, sur les murs de pierres, dans les fissures des trottoirs, en lisière de bois, en bordure d'étang… dès le début du printemps.

Elle a besoin d'un sol calcaire (elle est un indicateur d'azote).

Errare humanum est….

Son nom latin Chelidonium majus signifie « grande hirondelle » en latin. Selon Dioscoride (né vers 40 après J.-C médecin, pharmacologue et botaniste grec) la plante fleurissant au printemps et correspondant à l'arrivée des hirondelles, il pensait que ces dernières utilisaient la plante sur les yeux de leurs oisillons aveugles, permettant ainsi de donner la vue à la nichée !

La chélidoine se nomme également « la Grande éclaire ». Les médecins de l'Antiquité lui attribuaient des propriétés à "clarifier, nettoyer et redresser la vision".

Mais on sait maintenant que cette plante est vénéneuse et toxique, des doses trop fortes peuvent être dangereuses voire mortelles, car elle contient des alcaloïdes d'une grande toxicité.

Aspect général de la plante fin été

Aspect général de la plante fin été © Corif / LPO Île-de-France

Remède de grand-mère

Un autre nom lui est donné : « l'herbe à verrues ». Cette plantes possède un latex jaune-orange que l'on découvre quand on casse les tiges ou les feuilles. Ce dernier s'applique en usage externe sur les verrues, en doses infimes, 2 ou 3 fois dans la journée pour l'éliminer.

Latex jaune

Latex jaune © Corif / LPO Île-de-France

Il s'agit de médecine populaire, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de preuve clinique de son efficacité.

Dans la symbolique des fleurs, la chélidoine est le symbole de la prévoyance.

Les feuilles

Les feuilles © Corif / LPO Île-de-France

C'est une belle plante !

On ne peut pas la confondre avec une autre "mauvaise herbe". Cette plante vivace (elle a une durée de vie d'environ deux ans) pousse en touffe, la tige dressée et ramifiée atteint 30 à 50 cm de haut. Elle est cylindrique, poilue par endroits et les blessures laissent échapper un latex jaune-orange.

Les feuilles sont composées de 5 pétioles inégaux (une feuille peut être confondue à 5 feuilles).

Fleur et corolle

Fleur et corolle © Corif / LPO Île-de-France

Les fleurs (du printemps à la fin de l'été) poussent en ombelle à l'extrémité de longs pédoncules. Elles ont environ 2 cm de diamètre, elles comportent deux sépales verts caducs, quatre pétales jaunes d'or, et de nombreuses étamines de la même couleur que les pétales.

Fleur avec gousses

Fleur avec gousses © Corif / LPO Île-de-France

La graine et le mulet…

Après fécondation, l'ovaire se transforme en capsule linéaire qui peut atteindre 5 cm de long. Les graines sont petites et noires. Elles possèdent un élaïosome (excroissance charnue attachée aux graines) qui attire les fourmis pour disperser les graines.

Cette espèce est très variable, en particulier dans la forme des feuilles et dans leur division. On a décrit plus de vingt variétés.

Fiche rédigée par les adhérents de la LPO Île-de-France