Salamandre tachetée

Conseil Biodiversité
Salamandre tachetée

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) © Gilles Bentz

Description

Son aspect très particulier et très visible la rend difficile à confondre avec une autre espèce : un long corps noir pouvant atteindre 20 cm, tacheté de jaune (parfois d’orange) à la peau luisante semblant huileuse.

Il en existe principalement deux sous-espèces :

  • Salamandra salamandra salamandra et Salamandra salamandra terrestris dont les taches forment des bandes jaunes.

Distribution

Centre, sud et ouest de l’Europe. Hors d’Europe, on la rencontre dans le nord-ouest de l’Afrique et le sud-ouest de l’Asie.

Habitat

Elle fréquente les lieux humides de la plaine, principalement les forêts de feuillus, mais aussi les collines et les montagnes où elle s’installe surtout près des ruisseaux. Les sols recouverts de mousses, de feuilles, de branches, riches en humus lui conviennent. Présente près des mares, des fossés, des sources, elle s’abrite dans les anfractuosités rocheuses, sous les pierres ou les souches. Dans le sud, elle atteint 2000 mètres d’altitude.

Ecologie

  • Comportements : elle se déplace lentement, d’une démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement et de se défendre par la sécrétion d’une neurotoxine, le samandarin.
  • Reproduction : les accouplements semblent avoir lieu pendant toute la belle saison. Le mâle recherche activement une partenaire, puis, lors de l’accouplement, il dépose un spermatophore qui est reçu par le cloaque de la femelle. Cette espèce est ovovivipare. La gestation dure de l’été à l’automne, saison à laquelle les larves au nombre de 10 à 70 sont déposées dans l’eau. Les jeunes commencent leur vie terrestre 3 à 4 mois plus tard. En Europe occidentale, la parturition a lieu au printemps de l’année suivante. Maturité sexuelle : 4 ans.

Nourriture

Insectes, lombrics, limaces, araignées, myriapodes.

Statut

Espèce intégralement protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 : il est interdit sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d’enlever les œufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d’enlever, de naturaliser et, qu’ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d’utiliser et de commercialiser cette espèce.