Salamandre tachetée

Conseil Biodiversité

La Salamandre tachetée est une espèce d'urodèles de la famille des Salamandridae. Elle est reconnaissable à sa peau noire marbrée de jaune, parfois de orange. Ses couleurs vives avertissent les prédateurs de sa toxicité.

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) © Stefan Foffmann - Pixabay

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) © Stefan Foffmann - Pixabay

Choisie comme emblème royal par François 1er, symbole du diable dans certaines cultures, la Salamandre tachetée a toujours nourri l’imaginaire populaire, qui lui prête à tort la faculté de survivre aux flammes !

Description

Longueur : 23-30 cm (adulte)

Poids : 19 g.

Son aspect très coloré jaune et noir, très visible, la rend difficile à confondre avec une autre espèce. Peau brillante semblant huileuse. Elle averti par sa coloration aposématique (coloration d'avertissement) de sa toxicité les prédateurs.

Répartition

Centre, sud et ouest de l’Europe. Hors d’Europe, on la rencontre dans le nord-ouest de l’Afrique et le sud-ouest de l’Asie.

Habitat

Elle fréquente les lieux humides de la plaine, principalement les forêts de feuillus, mais aussi les collines et les montagnes où elle s’installe surtout près des ruisseaux. Les sols recouverts de mousses, de feuilles, de branches, riches en humus lui conviennent. Présente près des mares, des fossés, des sources, elle s’abrite dans les anfractuosités rocheuses, sous les pierres ou les souches. Dans le sud, elle atteint 2 000 mètres d’altitude.

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) © Aurélien Audevard

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) © Aurélien Audevard

Écologie

  • Comportements : active la nuit, elle se déplace lentement, d’une démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement et de se défendre par la sécrétion d’une neurotoxine, le samandarin, sécrété par les glandes parotoïdes.
  • Reproduction : les accouplements semblent avoir lieu pendant toute la belle saison. Le mâle recherche activement une partenaire, puis, lors de l’accouplement, il dépose un spermatophore qui est reçu par le cloaque de la femelle. Cette espèce est ovovivipare. La gestation dure de l’été à l’automne, saison à laquelle les larves au nombre de 10 à 70 sont déposées dans l’eau. Les jeunes commencent leur vie terrestre 3 à 4 mois plus tard. En Europe occidentale, la parturition a lieu au printemps de l’année suivante. Maturité sexuelle : 4 ans.

Nourriture

Insectes, lombrics, limaces, cloportes, araignées, myriapodes.

Statut

  • Espèce intégralement protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 : il est interdit sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d’enlever les œufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d’enlever, de naturaliser et, qu’ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d’utiliser et de commercialiser cette espèce.
  • Statut UICN : préoccupation mineure (LC), en diminution.

Bibliographie

  • Le guide herpéto, amphibiens et reptiles d’Europe. Arnold N. & Ovenden D. (2009) – Éditions Delachaux et Niestlé, 287 p.