La coloration de la Grenouille rousse (Rana temporaria) est extrêmement variable. Le plus souvent, le dessus du corps est de couleur jaune-rouge à brun-noir. Le dessous est clair chez le mâle et tacheté rouge orange chez la femelle.
L’œil est doré et le museau arrondi (à la différence de sa cousine la Grenouille agile qui possède un museau pointu). Il est par-contre impossible de la confondre avec sa cousine la Grenouille verte qui passe la majeure partie de son temps dans l’eau ou au bord de l’eau.
La Grenouille rousse est principalement nocturne et forestière, l’élément liquide n’étant recherché que pendant la période de ponte.
C’est une espèce que l’on rencontre dans toute la France à l’exception de l’extrême sud. Elle monte également en altitude jusqu’à plus de 2000 m dans les Alpes !
Pas frileuse la rouquine !
Dès que les températures se réchauffent un peu et que la pluie est de la partie, on peut observer les premiers mouvements de Grenouilles rousses. Certaines années, cette « migration » entre les sites d’hibernation et les zones de pontes débute dès la fin du mois de janvier. Rives d’étangs, mares, prairies inondées, ornières forestières sont alors colonisées et les premiers concerts de ronronnements se font alors entendre, parfois à grande distance si les frayères sont importantes. On peut croire à une compétition de moto cross raisonnant au loin !
Les pontes sont constitués d’amas d’œufs flottants en surface. Certains sites de reproduction peuvent être tapissés de plusieurs dizaines de mètres carrés de pontes.
Débuter sa reproduction en fin d’hiver permet d’optimiser les possibilités de milieux attractifs grâce aux nombreuses pluies automnales et hivernales mais cette stratégie est également risquée. Il n’est pas rare de trouver des pontes prises par les glaces courant février ou début mars. A contrario, un début de printemps chaud et peu humide peut assécher rapidement les secteurs peu profonds : prairies inondées ou certaines ornières et petites mares.