Cousines des mouettes et des sternes, les guifettes s’en distinguent par leur répartition plus continentale, à proximité de zones humides et de marais d’eau douce. Caractérisée par la couleur anthracite de la tête et du ventre en période nuptiale, et par des ailes d’un gris uniforme, la Guifette noire fait toutefois exception par son comportement partiellement pélagique. Cette grande migratrice passe en effet l’hiver au large des côtes atlantiques de l’Afrique, avant de revenir au printemps vers l’Europe pour se reproduire sur des plateformes flottantes construites à l’aide de végétaux.
En France, l’espèce a fortement régressé en raison de la dégradation de son milieu naturel. Moins d’une centaine de couples nichent aujourd’hui dans l’Hexagone, dont près de 20% dans les marais de Rochefort (Charente-Maritime), où la LPO a acquis près de 250 hectares de terrain depuis les années 1990.
Les infrastructures mises en place pour optimiser la gestion des niveaux d’eau montrent aujourd’hui des signes de dégradation, compromettant leur efficacité dans la sauvegarde d’un habitat favorable aux guifettes. Leur restauration fait partie des projets sélectionnés par l’Office français pour la biodiversité dans le cadre de « Mission Nature », le loto de la biodiversité destiné à financer des initiatives de conservation de la faune et de la flore sauvages.
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