Néonicotinoïdes : la LPO boycotte le Conseil de Surveillance

Actualité

Devant un gouvernement sourd à ses arguments et au droit européen, la LPO ne participera pas au Conseil de Surveillance des Néonicotinoïdes du 20 janvier 2023 qui doit avaliser une nouvelle dérogation à l'interdiction d'utiliser ces pesticides toxiques pour la biodiversité.

Mise à jour du 19/1 à 19h : La réunion du Conseil de Surveillance prévue ce 20 janvier est annulée et reportée au 26, "dû à la nécessité d’analyser les implications de l’arrêt de la CJUE paru ce jour". Prochaine étape : le retrait du projet d'arrêté renouvelant la dérogation ?

Alors que la France s'apprête à accorder pour la troisième année consécutive une dérogation pour l’emploi des néonicotinoïdes par l’industrie betteravière en 2023, la Cour de Justice Européenne vient de déclarer dans un jugement rendu ce jour que cette décision politique était illégale depuis l’interdiction décrétée dès 2018 par la Commission Européenne.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Depuis 10 jours, la LPO relance quasi quotidiennement le gouvernement pour obtenir un dialogue en amont de la réunion du Conseil de Surveillance des Néonicotinoïdes prévue ce vendredi. A 24h de la réunion, nous n’avons toujours aucun retour sur nos nombreuses propositions, pas même une garantie ferme du gouvernement concernant l’interdiction totale et définitive des néonicotinoïdes sans aucune exception possible à partir du 1er Juillet 2023. Aujourd’hui la justice européenne confirme, comme nous le plaidions, que l’usage de ces pesticides « tueurs d’abeilles » est illégal depuis le début ! La LPO ne participera donc pas au Conseil de Surveillance de demain afin de ne pas se rendre complice d’une décision contraire au droit. »

Documents à télécharger

Arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne
19 janvier 2023
PDF - 814 kB